— Paul Otchakovsky-Laurens

Cahiers de la guerre et autres textes

Marguerite Duras

Les Cahiers de la guerre constituent la part la plus exceptionnelle des archives déposées par Marguerite Duras à l’Institut Mémoires de l’édition contemporaine (Imec) en 1995. Écrits entre 1943 et 1949, ils ont longtemps été conservés dans les mythiques « armoires bleues » de sa maison de Neauphle-le-Château ; leur publication donne aujourd’hui accès à un document autobiographique unique, en même temps qu’à un témoignage précieux sur le travail littéraire de l’écrivain à ses débuts.

Le contenu de ces quatre cahiers excède amplement le cadre de la guerre,...

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La presse

Tout y est. Des embryons de romans essentiels (Le marin de Gibraltar, Un barrage contre le Pacifique, La Douleur) des morceaux d’une effroyable adolescence en Indochine des passages à soulever l’âme sur le retour de déportation de son mari Robert Antelme.


Marie Laure Delorme, Le Journal du Dimanche, 8 octobre 2006


Ces inédits sont une œuvre passionnante en soi, indépendamment de toutes les clés qu’ils donnent sur le genèse des écrits de Marguerite Duras ou sur les relations particulières entre sa vie et sa mise en fiction. Nul besoin d’être spécialiste pour être saisi par l’âpreté et la lucidité de ces textes, touché par les mots sauvages qu’elle a pour dire la mort de son premier enfant.

Duras avant Duras est déjà Duras, mais sans la mythologie qu’elle se forgera, et c’est pour ça que ces textes sont si émouvants.


Olivia de Lamberterie, Elle, 9 octobre 2006


C’est un événement, car une telle publication, fondée sur le dépouillement scrupuleux des archives, n’éclaire pas seulement la genèse de La Douleur, mais permet d’approcher au plus près ce que les préfaciers appellent très justement « l’enfance d’une œuvre ».

Nous n’avons pas affaire à un « journal », mais à ce qui ressemble au laboratoire d’un écrivain en train de travailler des matériaux fondateurs, à la fois de son existence et de son œuvre.

Cette série de textes délivre bien davantage qu’une pure vérité factuelle, platement biographique : elle donne à lire ce que peut devenir l’intime, lorsqu’un écrivain, un vrai, se charge d’en faire de l’universel.


Fabrice Gabriel, Les Inrockuptibles, 3 octobre 2006


La description des relations est d’une crudité, d’une fraîcheur, d’une sensualité remarquables. Guère de page d’où ne jaillisse une phrase qui vous saute au visage.


Pierre Pachet, La Quinzaine Littéraire, 16 octobre 2006


C’est une matière qui n’est plus tout à fait brute, déjà littéraire mais qui n’est pas encore devenue livre. Elle est mouvante, en chantier, fragmentaire : le tremblement du réel y est encore vif. Cela n’a pourtant rien d’un journal. C’est déjà un écrivain qui remplit ces cahiers.


Éléonore Sulser, Le Temps, 14 octobre 2006


L’édition de ces pages a été magistralement établie par Sophie Bogaert et Olivier Corpet qui ont : « cherché, avant tout, à respecter le statut intermédiaire des Cahiers de la guerre, à mi-chemin de l’œuvre assumée et du document d’archive c’est à ce point d’équilibre fragile que se tient, ici, l’enfance d’une œuvre. »


La libre Belgique, 13 octobre 2006


Les Cahiers de la guerre et autres textes montrent l’écrivain de grande classe qu’elle va devenir en renonçant à des registres où elle excelle. La description, la psychologie, la correspondance de l’âme et du détail extérieur, elle sait faire, elle peut tout, quel métier !

Mais Cahiers de la guerre, c’est d’abord un livre merveilleux en soi.


Claire Devarrieux, Libération, 5 octobre 2006


On pénètre dans le secret de la fabrique durassienne, ce ton fait de modulation, d’appel au paroxysme, d’ambiance fin du monde. Absence, cri, pâmoison, solitude : tout y est.

On saisit la planète Duras en formation sous nos yeux.

Qu’on aime ou qu’on déteste Duras, on ne peut être que médusé par cet ensemble fondateur. On y retrouve non seulement sa thématique romanesque, mais on suit aussi son parcours politique.


Jacques-Pierre Amette, Le Point, 28 septembre 2006


Des inédits de Marguerite Duras ? La découverte est incroyable. Ces quatre cahiers et quelques textes épars ont pour point commun d’avoir été écrits entre 1943 et 1949. Duras y dévoile des pans entiers de sa vie personnelle, adolescente en Indochine ou épouse de déporté politique à Paris, et y ébauche quelques-unes de ses futures grandes fictions…


Muze, novembre 2006


Ce qui frappe, dans ces textes époustouflants, c’est la lucidité, la violence alliée à la maîtrise, comme si tous les livres à venir étaient déjà là, comme si les phrases depuis toujours coulaient limpidement, sans efforts, sans ratures, sans brouillons.


Didier Jacob, Le Nouvel Observateur, 28 septembre 2006


Le système colonial, le goût du paraître, la plantation et le combat désespéré de sa mère contre la montée des eaux de l’océan y sont décrits avec précision et mordant.

Difficile de ne pas comprendre, en lisant ces cahiers, qu’un grand écrivain est en train de naître.

Fans, ennemis ou néophytes de l’œuvre durassienne devraient trouver matière à satisfaction dans cet ouvrage, à mi-distance entre document et œuvre définitive.

La lecture linéaire de ces premiers cahiers noircis par Duras, classés pour l’essentiel par ordre chronologique, est […] haletante. Au fil des pages, Donnadieu fait ses gammes pour devenir Duras.

On ressent aussi ce plaisir de torturer la langue et les mots pour mieux en faire ressortir leur musicalité et leur aptitude à traduire les émotions. Duras veut que le lecteur ressente physiquement les torpeurs ou les exaltations de ses personnages. Il doit être dedans.


Aude Carasco, La Croix, 19 octobre 2006


Inestimable témoignage d’une œuvre en germe

La guerre et l’enfance sont les objets premiers de tous les clichés. Il faut toute la puissance de rébellion, toute la violence et la colère de Marguerite Duras pour leur faire rendre leur son véritable. À cinq cent mille lieues de l’esthétique politiquement correcte qui prévaut aujourd’hui.

Au début, Marguerite Duras se défend de tout projet littéraire. […] Mais dès la première phrase, la musique est là, pure, inoubliable.


Geneviève Brisac, Le Monde, 3 novembre 2006


Un véritable événement

Ces cahiers manuscrits peuvent être considérés […] comme la matrice de toute l’œuvre à venir.

Cahiers de la guerre et autres textes passionnera l’amateur d’histoire littéraire aussi bien que l’aficionado, qui découvriront avec bonheur de grands textes inédits d’une écrivaine dont on croyait pourtant tout connaître.


Jean-Claude Perrier, Livres Hebdo, 15 septembre 2006


Lire à la source d’une œuvre. Et approcher en chemin les mystères de l’écriture : quelle belle émotion nous est donnée ici à la découverte des Cahiers de la guerre de Marguerite Duras.

Tout Duras y est déjà.

Chez la jeune Duras, la fluidité du style le dispute à une maîtrise et à une acuité époustouflantes.

Tout le bonheur de renouer avec un grand écrivain.


Marie Chaudey, La Vie, 2 novembre 2006


Grâce à deux passeurs d’élite, Sophie Bogaert et Olivier Corpet, l’Imec publie aujourd’hui, en coédition avec P.O.L, la partie la plus importante des archives de Marguerite Duras.

Les Cahiers de la guerre représentent à la fois la radiographie d’une époque tragique et la précieuse ébauche d’une œuvre.

Récits autobiographiques, esquisses de romans, textes inédits, fragments de journal se mêlent pour arriver à ce point d’équilibre fragile marquant la naissance d’une œuvre.


Tageblatt, novembre 2006


Une bonne partie de l’œuvre de l’écrivain se trouve déjà dans ces cahiers et leur édition nous permet de comprendre le passage d’une vérité, celle du souvenir, à une autre, celle du roman.

Au-delà de son intérêt intellectuel, ce livre met à jour une vision plus humaine et émouvante d’une Marguerite Duras que l’on avait un peu confondue avec son œuvre.

Ces textes, dépouillés de leur enveloppe durassienne, sont bouleversants, autant par les tragédies qu’ils comportent que par l’angle particulier et plein de sensibilité sous lequel l’auteur les aborde.


B. Arvet, La Semaine, 16 novembre 2006


Un recueil de ce que l’auteur a écrit entre 1943 et 1949. Et c’est déjà très fort.

On lit avec avidité ses mots. [C’est] comme si on se trouvait dans le cerveau de Duras qui veut s’évader. Une plongée dans son intimité. Dans ce que celle qui nous confiait presque tout ne nous avait pas encore confié.


Adrienne Nizet, Le Soir, 24 novembre 2006


Forcément Duras ! Présente comme jamais. Magnifique. Entièrement retrouvée avec sa plume souveraine, sa phrase fluide, son instinct définitif.

Quatre Cahiers […] aujourd’hui publiés pour notre plus grand bonheur.

[Il y a] tout ce qu’on apprendra plus tard en lisant les œuvres de l’écrivain hors pair qu’elle est déjà en train de devenir, là sous nos yeux, en toute nudité.

Ces Cahiers, c’est la belle surprise de l’automne.


Témoignage Chrétien, 23 novembre 2006


Certains sont de grands, de très grands textes.

Moins de fioritures stylistiques, une sécheresse d’écriture, un abrupt du dévoilement, une crudité du récit, une vérité autobiographique serrée de près, le vécu pris à la source, voilà ce qui fait la force […] de ces premiers écrits.

Tout Duras est déjà là, dans ces pages brûlantes, crues, violentes, provocatrices.


Jacques Henric, Artpress, décembre 2006


Une remarquable édition menée par Sophie Bogaert et Olivier Corpet.

Sous la plume fluide de Marguerite Donnadieu, c’est tout l’univers durassien qui transparaît déjà.

La richesse des cahiers et des quelques textes épars regroupés dans ce volume ravira les spécialistes comme les non familiers du Prix Goncourt 1984.

L’écriture, empreinte de fraîcheur et de sérieux, s’essaie progressivement, et avec légèreté, au phrasé elliptique des romans à venir.


L’Express, 22 décembre 2006


On trouve un style aigu, conscient de lui-même, lucide. Il y a des passages d’une force inoubliable.

On est bien au-delà du j’aime-j’aime pas. C’est unique.


Le Journal du Dimanche, 24 décembre 2006

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Marguerite Duras, Cahiers de la guerre et autres textes, Cahiers de la guerre et autres textes - Michael Lonsdale lit ''Pas mort en déportation'' - pages 283 à 289 - 2007

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