— Paul Otchakovsky-Laurens

Artemisia

Traduit de l’italien par Christiane Guidoni

Anna Banti

Artemisia Gentileschi, une de ces artistes extrêmement douées, parmi les rares femmes que l’histoire ait retenues. Née en 1598, à Rome, de famille pisane. Fille d’Orazio, peintre de grand talent. Victime d’un infamant procès public pour viol. Elle créa un atelier de peinture à Naples. L’une des premières femmes qui soutinrent à travers leurs paroles et leurs œuvres, le droit de travailler selon ses aptitudes et la reconnaissance d’une égalité intellectuelle entre les deux sexes. Ce sont les quelques paroles essentielles que Anna Banti adresse au lecteur avant de commencer son dialogue animé et passionné avec Artemisia, avant de la suivre dans ses...

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La presse

Pétri d’une connaissance fine du XVIIe siècle européen, Artemisia évite pourtant la fresque historique. Si Anna Banti s’est penchée sur l’encre pâlie des archives, ce n’est pas pour y découvrir des anecdotes pittoresques sur la vie de son personnage mais afin de l’imaginer au plus près de son âme, au plus vrai de sa quête intérieure. Si elle excelle à dépeindre les paysages et les villes que traverse Artemisia, de Florence à Rome et de Naples à la cour d’Angleterre, ses descriptions ne sont jamais ornementales. Bien plus que le décor où évolue l’héroïne, les lieux semblent l’écho prolongé de ses gestes, de ses paroles, de ses silences.


La Croix


Lyrique et rauque, aristocratique et teintée de dialecte, la langue d’Anna Banti livre une réalité « caravagesque »avec rigueur héritée du Quattrocento, d’où un subtil décalage, hautement expressif.


La Quinzaine Littéraire, 16 mars 1989.