— Paul Otchakovsky-Laurens

La Chambre d’ivoire

Richard Millet

« J’ai cru, lorsque j’écrivais ce livre, que je luttais contre le sommeil, qu’il me fallait le lui dérober. J’ai même pu me croire maître de mon temps, voire du Temps. Je ne m’apercevais pas que c’était le sommeil qui me donnait ce livre : un sommeil sans rêves, dont la profondeur soulignait les visages, les actes et les passions de personnages qui errent des chambres provinciales de l’enfance à l’étouffoir parisien, et des ciels crus d’Ibiza ou de Scyros à la demeure première. »

 

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La presse

Richard Millet tient son lecteur en fébrilité par la seule tension de son style, métallique et précis comme des outils de chirurgie, la lucidité de fouiller en soi à l’arme blanche pour mettre à nu le pire des sentiments, comme si le pur était au-delà du pire. Une maîtrise parfaite de la concordance des temps et des modes, la constance dans l’emploi du passé simple donnent une cohérence à cette âme à la dérive.


Libération, 13 avril 1989