Des petits garçons
Emmanuel Darley
L’enfant-homme est enfermé. C’est un assassin. Il est puni. Dans la prison, il travaille à fabriquer des Schtroumpfs, il joue au foot, il nettoie les cabinets, il a des relations tendres et violentes avec son surveillant dit « le gros », avec ses compagnons. Ses visions l’accompagnent : sa mère, la femme aux multiples noms, son fils.
Mais au fait, où sommes-nous ? Est-ce bien une prison ? Ce petit garçon est-il vraiment un assassin ? Ces femmes sont-elles sa femme ? L’enfant a-t-il vraiment existé ? Ce sont des rêves peut-être, ou leur projection dans un présent douloureux, vide jusqu’à l’absurde.
On est en limite, on est dans...
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L’enfant-homme est enfermé. C’est un assassin. Il est puni. Dans la prison, il travaille à fabriquer des Schtroumpfs, il joue au foot, il nettoie les cabinets, il a des relations tendres et violentes avec son surveillant dit « le gros », avec ses compagnons. Ses visions l’accompagnent : sa mère, la femme aux multiples noms, son fils.
Mais au fait, où sommes-nous ? Est-ce bien une prison ? Ce petit garçon est-il vraiment un assassin ? Ces femmes sont-elles sa femme ? L’enfant a-t-il vraiment existé ? Ce sont des rêves peut-être, ou leur projection dans un présent douloureux, vide jusqu’à l’absurde.
On est en limite, on est dans tous les endroits à la fois, dans tous les temps : l’enfance, l’âge adulte ; dans tous les états : folie et mort, amour et violence.
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La presse
Avec ses phrases simples, posées comme un petit poucet alignerait des cailloux sur un chemin incertain, Emmanuel Darley prend de vitesse le danger explicatif, esquive en douceur le folklore de la folie.
Dans ce miroitement de rais de lumière où passe le fantôme d’une femme aux multiples prénoms, dans ce flou de corps d’hommes, de portes-clefs-schtroumpf, de taches sur le mur, de silhouette maternelle, de matchs de foot, il lisse la violence et la tendresse, la souffrance et la routine, comme d’un doigt machinal on trace des rigoles avec de l’eau renversée sur une toile cirée à carreaux. Les carreaux, ce sont des grilles, de prison, de lecture aussi.
Le Monde, 26 mars 1993