— Paul Otchakovsky-Laurens

Le Chasseur de lumières

Renaud Camus

Lesquère, un château en Gascogne. De l’autre côté de la rivière et de la vallée, un autre château, qui depuis toujours regarde le premier. Dans ce paysage apparemment tranquille est projeté le jeune Vincent, après qu’il a fait la connaissance, à Toulouse, une nuit, à la Prairie des Filtres, du comte Adam Wloszczowiecki, châtelain désargenté, rugbyman modèle et agriculteur accablé. Mais c’est avec toute une étrange famille que le garçon inaugure une étrange liaison.
Eux prétendent le révéler à lui-même. Il a la passion de la lumière, telle qu’elle varie sans cesse, sur la campagne. N’y...

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La presse

Ce roman, au prime abord quasi feuilletonnesque, d’une vieille famille pittoresque, de ses croisements, de ses alliances aventureuses, débouche à la fois sur le puits noir des origines et sur l’évidence d’une vallée lumineuse.

Le langage et le paysage sont les fils naturels de la lumière, mais l’histoire, qu’elle soit privée ou collective, a la vocation de troubler, d’obscursir, de pécher contre la transparence. Le Chasseur de lumières, grâce au faisceau naturel et limpide de son art, perce à jour les simulacres, les grimaces du monde. Vincent est le Lucifer, le porteur de lumière de ce livre accompli et serein.


Le Figaro, 3 septembre 1993


Le Chasseur de lumières n’est pas un livre facile. On y pénètre comme dans un labyrinthe, on s’y perd entre de multiples intrigues enchâssés les unes dans les autres comme autant de poupées russes. Renaud Camus se joue de la chronologie, multipliant les perspectives d’un récit troué d’énigmes. Car, fort habilement traité en creux, le vrai sujet de ce roman sophistiqué qui trépigne cent pages dans les starting-blocks avant de démarrer en trombe, est la quête des apparences, la traque des féroces luttes d’intérêts qui couvent sous les trompeuses brumes de la campagne gersoise. Il ne faut pas lutter mais se laisser, à l’instar de son héros, entraîner dans les cercles concentriques de la curiosité, des faux-semblants et des vrais sentiments.


Élisabeth Morand, La Vie, 7 octobre 1993