— Paul Otchakovsky-Laurens

Quoi de neuf sur la guerre ?

Livre Inter 1994
Prix des libraires de L’œil de la lettre 1994
Prix Wiso 1994

Robert Bober

Quoi de neuf sur la guerre ?
En principe rien, puisqu’elle est finie.
Nous sommes en 1945-1946, dans un atelier de confection pour dames de la rue de Turenne, à Paris. Il y a là M. Albert, le patron, et sa femme, Léa. Leurs enfants, Raphaël et Betty. Léon, le presseur. Les mécaniciens, Maurice, rescapé d’Auschwitz et Charles dont la femme et les enfants ne sont pas revenus. Et les finisseuses, Mme Paulette, Mme Andrée, Jacqueline. Et il y a l’histoire de leurs relations et de leur prétention au bonheur.
Dans l’atelier de M. Albert, on ne parle pas vraiment de la guerre. On tourne seulement autour même si parfois, sans prévenir, elle fait irruption. Alors les rires et les...

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Traductions

Allemagne : Antje Kunstmann | Israël : Kinneret Publishing House | Italie : Marsilio Editori | Pays-Bas : De Arbeiderspers | Royaume Uni : Penguin | Russie : Text | USA : The New Press

La presse

Un atelier de tailleur à Paris, dans le Sentier, années 1945-1946. […] Dans ce roman, proche de la chronique, Robert Bober évite les écueils qu’un tel résumé fait craindre. Il a l’art de l’ellipse. Soit sous forme de récit, soit par le biais d’une lettre, chacun des personnages parle tour à tour, examine les autres, suggère un point de vue.


L’Express, 23 septembre 1993



Quoi de neuf sur la guerre ? est le roman d’un lieu de mémoire modeste et quotidien qui a ceci de particulier qu’on y évite, tant que faire se peut, de parler du passé : un atelier de confection pour dames, rue de Turenne, en 1946. Un hâvre laborieux de rescapés qui n’en reviennent pas de vivre. […] L’ombre amicale de Georges Perec habite évidemment ces pages où l’essentiel se lit dans le creux du récit, dans les replis de la fantaisie et de la légèreté, sur la face cachée de l’humour, dans la vibration d’une écriture soigneusement purgée des tentations trémolo.


Le Monde, 27 août 1993



Bober raconte une histoire « de pendant la guerre » qui se passe juste après, dans les années 1946 et suivantes. Bober raconte une histoire d’après la guerre, par conséquent : les vivants sont des survivants. L’après-guerre, c’est aussi ce qui reste de la guerre : l’absence des absents, les souffrances subies.


Le Magazine Littéraire, novembre 1993



Le roman de Robert Bober dégage ainsi, en la succession de ses épisodes une extraordinaire impression d’authenticité. Il est permis de penser, sans hausser le ton : qu’on se trouve là devant l’un des plus beaux livres jamais écrits sur la douleur et l’hypothèse de la vie possible après Auschwitz. On le lit la gorge nouée, mais l’esprit comme épuré par la tranquille lucidité qui en émane.


L’Humanité, 20 octobre 1993


Son

Robert Bober, Quoi de neuf sur la guerre ? , Denis Podalydès lit Quoi de neuf sur la guerre de Robert Bober