— Paul Otchakovsky-Laurens

est-ce qu’on meurt de ça

Marie Depussé

Une femme parle, trop. Elle déroule les interprétations, épuisantes, qui n’épuisent rien, des manquements de l’autre à l’amour. Comme une folle. Comme tant d’autres avant elle.

L’homme se tait, épuisé par sa parole à elle, agité par les convulsions qui le secouent dans l’impossibilité d’être avec ou sans elle. Il fait des bêtises, des saloperies d’homme ordinaire. Elle les note.

Très vite, elle l’appelle « l’ombre ». Rarement, elle lui donne la parole, ou plutôt, elle la lui prête.

Une histoire d’amour à ceci près : qu’elle consisterait en instants, qui...

Voir tout le résumé du livre ↓

Consulter les premières pages de l'ouvrage est-ce qu’on meurt de ça

Feuilleter ce livre en ligne

 

La presse

Ce roman est fait d’ellipses, de courtes phrases rapidement lâchées comme autant de cris. Pas de place pour le bonheur, même quand le bonheur est là. La mélancolie toujours, même quand « l’homme est doux ». Car la narratrice sait la douleur qui, toujours, revient. Livre triste, alors ? Bizarrement, non. Apaisant, plutôt, car, quand même, les corps se touchent. Car, quand même, l’amour est là. Et l’écriture, si fine…


Avancées, 1er février 1996

Et aussi

La mort de Marie Depussé

voir plus →