Il n’y a pas un narrateur dans ce roman, il y en a cent. Ou plus encore. Des hommes, des enfants, des femmes. Il n’y a pas une histoire, non plus, mais des centaines. Des comédies et des drames, des méditations et des pochades, des récits et des confessions. A une vitesse vertigineuse. Avec une virtuosité affolante. Et de la gravité, et de l’humour.
Ce que suggère cette fête insensée, c’est l’illimité de la fiction, et sa fragilité, et sa grandeur, et son perpétuel recommencement. La fiction, cette voix unique qui s’alimente à ce mystère que les mots qui nous donnent le monde nous le retirent tout pareillement.
« Je dirai que c’est...
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Il n’y a pas un narrateur dans ce roman, il y en a cent. Ou plus encore. Des hommes, des enfants, des femmes. Il n’y a pas une histoire, non plus, mais des centaines. Des comédies et des drames, des méditations et des pochades, des récits et des confessions. A une vitesse vertigineuse. Avec une virtuosité affolante. Et de la gravité, et de l’humour.
Ce que suggère cette fête insensée, c’est l’illimité de la fiction, et sa fragilité, et sa grandeur, et son perpétuel recommencement. La fiction, cette voix unique qui s’alimente à ce mystère que les mots qui nous donnent le monde nous le retirent tout pareillement.
« Je dirai que c’est un art inconscient que je recherche. Un art non pas réalisé inconsciemment, mais reçu inconsciemment. Pas non plus un art minimal mais un art du geste minimum, du fondement subjectif minimum. Un art qui pourrait se décrire dans son activité, sa création, comme un unique geste de la main. Par exemple, tendre la main au dehors et rassembler en un faisceau, du simple geste de la refermer, les voix qui passent du monde. Un simple geste de la main. »
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Quasi una fantasia n’a donc ni début ni fin, c’est un souffle que l’on attrape ou un appel d’air qui vous happe : il ne décrit ni l’arc ni la cible, à peine la flèche, mais le geste ample et le trajet qui mènent de l’un à l’autre. Pure beauté du geste, Quasi una fantasia pourrait bien faire office de bréviaire minoritaire et de vade-mecum pour temps de détresse, et ce n’est pas l’un de ses moindres mérites.
Les Inrockuptibles, 28 février 1996