« Je te continue ma lecture » : par cette phrase Michel Couturier avait l’habitude de reprendre sa lecture et d’interrompre les remarques que Claude Royet-Journoud lui faisait au téléphone à propos de ses textes. Cette locution qui devint un vers du livre de Michel Couturier, L’Ablatif absolu (Maeght, 1975), s’est imposée pour le titre de ce volume.
Claude Royet-Journoud, né en 1941 à Lyon, a publié en avril 1997 Les Natures indivisibles qui viennent clore une tétralogie commencée en 1972 avec Le Renversement, suivi de La Notion d’obstacle (1978) et de Les objets contiennent l’infini (1983,...
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« Je te continue ma lecture » : par cette phrase Michel Couturier avait l’habitude de reprendre sa lecture et d’interrompre les remarques que Claude Royet-Journoud lui faisait au téléphone à propos de ses textes. Cette locution qui devint un vers du livre de Michel Couturier, L’Ablatif absolu (Maeght, 1975), s’est imposée pour le titre de ce volume.
Claude Royet-Journoud, né en 1941 à Lyon, a publié en avril 1997 Les Natures indivisibles qui viennent clore une tétralogie commencée en 1972 avec Le Renversement, suivi de La Notion d’obstacle (1978) et de Les objets contiennent l’infini (1983, réédité en 1990). Ces quatre livres ont paru aux éditions Gallimard.
Michèle Cohen-Halimi et Francis Cohen qui ont eu l’idée de ce volume, qui l’ont conçu et préparé, ont demandé à : Anne-Marie Albiach, Paul Auster, Helena Bennett, Charles Bernstein, Francis Cohen, Marcel Cohen, Michèle Cohen-Halimi, Norma Cole, Bernard Collin, Jean Daive, Michael Davidson, Jacques Dupin, Claude Esteban, Dominique Fourcade, Jean Frémon, Peter Gizzi, Jean-Marie Gleize, Dominique Grandmont, Jean Grosjean, Marie Anne Guerin, Joseph Julien Guglielmi, Emmanuel Hocquard, Benjamin Hollander, Susan Howe, Françoise de Laroque, Sylvain Lazarus, Roger Lewinter, Martin Melkonian, Jean-Luc Nancy, Bernard Noël, Michael Palmer, Siegfried Plümper-Hüttenbrink, Anne Portugal, Tom Raworth, Jacques Roubaud, Jonathan Skinner, Cole Swensen, Alain Veinstein, Keith Waldrop, Rosmarie Waldrop, de continuer leur lecture de la tétralogie.
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Le poème de Royet-Journoud […], comme l’écrit Bernard Noël, « est silencieux, mais non muet, et il s’y produit une résonnance dont le frémissement fait ressentir les limites de la langue »…
C’est la raison de ce beau livre d’être un rassemblement, qui n’oblige à nulle abdication. Beau d’abord par sa diversité – pas moins de quarante contributeurs, pas seulement français –, beau également du geste qu’il accomplit en hommage et en faveur d’un poète qui n’est pas du genre à s’impatienter de faveurs qui tardent à venir. Ce geste, qui équivaut au mouvement d’une parole prononcée et entendue, doit bien être qualifié de poétique – sans excès de terme.
Le Monde, 18 juin 1999