La République de Mek-Ouyes
Jacques Jouet
Déçu par la vie et par la République de France, René Pascale-Sylvestre, ancien chauffeur de préfet puis de sous-préfet, pour l’heure chauffeur routier, décide de changer de vie et de nom. Son épouse (Thérèse) et lui se séparent. Il s’appellera dorénavant Mek-Ouyes. Il arrête son camion sur une aire d’autoroute (l’aire de la bouscaille) ; il s’empare de son chargement, extrêmement sensible de tricoruzène défoliant ; il fonde, sur cette aire, la République de Mek-Ouyes.
Le monde entier s’intéresse à la République de Mek-Ouyes.
Des individus soutiennent solidairement Mek-Ouyes dans sa décision....
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Déçu par la vie et par la République de France, René Pascale-Sylvestre, ancien chauffeur de préfet puis de sous-préfet, pour l’heure chauffeur routier, décide de changer de vie et de nom. Son épouse (Thérèse) et lui se séparent. Il s’appellera dorénavant Mek-Ouyes. Il arrête son camion sur une aire d’autoroute (l’aire de la bouscaille) ; il s’empare de son chargement, extrêmement sensible de tricoruzène défoliant ; il fonde, sur cette aire, la République de Mek-Ouyes.
Le monde entier s’intéresse à la République de Mek-Ouyes.
Des individus soutiennent solidairement Mek-Ouyes dans sa décision. On lui apporte du vin et des vivres.
Le Lesotho et les États-Unis reconnaissent la République de Mek-Ouyes et envoient des ambassadeurs. Bien d’autres États suivent leur exemple. Un véritable village diplomatique se crée à côté de la République de Mek-Ouyes, avec tout ce qu’il faut, y compris un bordel qui est tenu par Thérèse elle-même...
Pendant ce temps, Alexandre, vieil ami et confrère de Mek-Ouyes, convoie, pour des raisons humanitaires, 500 pioches au Rubamgué (Afrique) et se retrouve au cœur d’une guerre civile.
Pendant ce temps, Abdel fait des pieds et des mains pour devenir citoyen de la République de Mek-Ouyes.
Pendant ce temps, Mek-Ouyes fait la connaissance, intra muros, d’un sanglier philosophe.
Comment va réagir la République de France ?
Que vont tramer les puissances occultes qui s’intéressent au tricoruzène défoliant, pensant qu’il représente une source d’énergie ou de dissuasion militaire importantes ?
Les réponses à toutes ces questions ont donc été diffusées tout au long de ces derniers mois, depuis le début septembre 2000 et jusqu’au 2 juillet 2001, tant sur le notre site internet que sur les ondes de France Culture (La République de Mab-Oul), a raison d’un épisode par jour.
Mais l’aventure continue ! Et si nous publions donc la première partie de La République de Mek-Ouyes elle s’est augmentée d’une seconde partie totalement inédite intitulée Redivision de notre sphère...
La plupart des personnages (ceux qui ne sont pas morts) de la première partie se retrouvent embarqués dans une révolution planétaire sans précédent. Et ils vont chercher :
1) à retrouver l’or du tricoruzène qui pourrait leur assurer quelques privilèges
2) à tenter de garder une certaine liberté de circulation dans un monde totalement modifié
3) à se laisser embarquer dans un « voyage extraordinaire » (tout à fait au sens jules-vernien) qui va les mener dans un milieu inconnu : les interstices de la planète redivisée.
Agatha de Win’theuil (dont on apprend qu’elle n’est pas aussi morte qu’elle en eu l’air), la belle aventurière de la première partie, revient avec les plus hautes ambitions politiques : elle va présider la planète entière, avant d’être renversée par le parti mek-ouyien portant au poste suprême un Mek-Ouyes qui n’est pas candidat et qui n’apprendra sa nomination que dans la troisième partie (à venir). Après avoir présidé une république d’un seul citoyen, lui-même, le voilà président de la république universelle de tous les citoyens.
Il y a bien sûr beaucoup d’autres péripéties.
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La presse
Si Mek-Ouyes et ses compagnons vont connaître bien des vicissitudes sur cette nouvelle Terre, Jacques Jouet a su mener rondement son roman. Il reprend à son compte la tradition du picaresque, de Cervantès à Voltaire, et fait souvent œuvre d’oulipien. Mek-Ouyes appartient ainsi de plein droit à la tribu de ces types héroïco-comiques, chef incontestable au moins d’une République idéale, celle de la communauté assez désopilante de tous ces personnages.
J.-D. Wagneur, Libération, 6 décembre 2001
Ce roman est à la fois hilarant et subtil, foisonnant et limpide, délirant et profond, lyrique et minimaliste. L’auteur ne s’enferme pas dans un genre, il explore toutes les potentialités que lui offrent les différents épisodes pour digresser à loisir et démontre, si besoin était, que la contrainte est souvent, lorsqu’elle est bien employée (lorsque le formalisme ne se confond pas avec la stérilité et la sécheresse doctrinale, que la forme permet au fond de surnager, en somme), la plus aboutie, la plus absolue et irréductible des libertés.
Eva Domeneghini, ecrits-vains.com