— Paul Otchakovsky-Laurens

Une théorie de l’attachement

Édith Msika

Sur un malentendu, un homme revenu de tout et en quête de rien court le risque d’être attaché à une jeune femme menteuse. Cet homme, est rapporteur, c’est-à-dire qu’il fait régulièrement à une assemblée dont le rôle et le pouvoir ne nous sont pas plus précisés qu’à lui des rapports sur ce qu’il voit et entend dans la société, dans la vie, plus largement. On pourrait dire aussi qu’il « établit » des rapports en mettant en contact par sa simple présence et son attitude détachée de « conducteur » indifférent, apparemment neutre, des ordres ou des niveaux de...

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La presse

Jeu avec les possibilités de la fiction, Une théorie de l’attachement est ainsi un texte sur le désir et la perte, un éloge de la contingence érigée en art de la fugue romanesque. L’élégance du second degré, en somme, mais sur lequel planerait une fièvre insidieuse, celle de la folie.


Yvan Gattegno, Les Inrockuptibles, 17 avril 2002



« ... l’écriture alerte et la vision en alerte font sens. Les personnages secondaires existent brièvement et fortement. L’humour grince, le regard perce. Le mensonge mène peu à peu Yann dans la sphère de la vérité. La femme mime pour que l’homme croie. Les sentiments doivent aujourd’hui se penser avant de se vivre. Elle va lui apprendre le désordre et l’abandon. Etre soi mais parmi les autres. S’ébrouer dans le tout au risque de devenir rien.
La romancière s’avère, à force d’audaces muettes, prometteuse. La société décrite ici, aseptisée à force de saletés répoussées du pied, obsédée par l’ordre car incapable de confiance en soi, infantilisée par la peur de souffrir, regard fixé sur le passé nazi, semble bien la nôtre. »


Marie-Laure Delorme, Le Journal du dimanche, 21 avril 2002