— Paul Otchakovsky-Laurens

Lâcheté d’Air France

Mathieu Lindon

« C’était inattendu, que des employés d’un prestigieux transporteur aérien s’enfuient de leurs comptoirs d’Orly en abandonnant la clientèle pour cause de rumeur d’alerte à la bombe. J’avais une si haute idée d’elle que j’attendais, pour le moins, les excuses de la compagnie, mais elle nia toute responsabilité au mépris des faits. Alors je me suis senti enragé, d’autant plus humilié que je me voyais sans recours face à la force d’une lâcheté et d’un mensonge assurés de l’impunité. Sans recours, vraiment ? »


 

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La presse

C’est un libelle dans la pure tradition, un essai d’irritation aussi vengeur que passionné.


Didier Jacob, Le Nouvel Observateur, 14 mars 2002


L’humour de Mathieu Lindon est assez noir, et son intelligence assez retorse, pour faire de sa mésaventure la mini-saga d’un écrivain seul, qui trouve dans ses mots – et ce livre – l’arme unique d’une vengeance différée.


Fabrice Gabriel, Les Inrockuptibles, 19 mars 2002


Aussi drôle que grave, ce récit est autant un reportage qu’une réflexion sur le « pouvoir supposé » de la littérature. C’est aussi un livre politique animé par la rage et l’espoir « qu’en dénonçant une lâcheté on en dénonce mille ».


Émilie Grangeray, La Vie, 25 avril 2002


Une méditation sur l’étrange logique du monde, qui recoupe – dans son hyperréalisme absurde – certaines chroniques et écrits de l’auteur du Procès de Jean-Marie Le Pen.


Benoît Duteurtre, Marianne, 6 mai 2002


Tout ce que le 11 septembre a révélé de nous est dans ce livre, par le biais le plus banal : la dispute avec la bureaucratie, l’énervement. À partir d’une mésaventure de rien à Roissy, d’un départ en vacances qui n’intéresse personne, à partir de ce petit point microscopique, on voit tout ce qu’il y a dans la tête de Mathieu Lindon, l’énervement raconte tout de la tête et du corps, donc on voit tout. La littérature c’est des humains qui s’ouvrent le crâne et le corps sans mentir.


Christine Angot, Epok, mai 2002