— Paul Otchakovsky-Laurens

O.N.G !

Grand Prix de l’Humour noir 2003
prix RD/RG-Paris Première

Iegor Gran

La guerre.
Ça se passe en France. Une ville moyenne. Un immeuble tout confort.
Et deux locataires, les organisations non gouvernementales La Foulée verte et Enfance et vaccin, qui ne se supportent pas. La Foulée verte travaille évidemment à sauver l’humanité des catastrophes écologiques qui la menacent et à la protéger des poisons qu’on lui distille. Quant à Enfance et vaccin, inutile d’insister. Beaucoup de bons sentiments de part et d’autre. Beaucoup de mots, beaucoup de formules et d’idées toutes faites. Une certitude énorme d’être indispensable et la bonne conscience monstrueuse qui va avec. Le sel de la terre !...

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Traductions

Corée : Cirkus Publishers | Espagne : Lengua de trapo, RBA Libros/La Magnana

La presse

On a compris que la littérature de Iegor Gran – riche en inventions verbales, en inconvenances civiques et en outrecuidance sexuelles – est d’un absolu pessimisme. Mais au moins a-t-il l’élégance de traiter son désespoir avec désinvolture et l’intelligence d’assommer les idées reçues avec le gourdin de Guignol. Cette politesse de la désolation convient parfaitement à O.N.G !, où il met le feu à la bonne conscience généralisée et à la tartufferie subventionnée pour applaudir l’incendie comme un enfant étonné de sa propre audace. Chaud devant !


Jérôme Garcin, Le Nouvel Observateur, 9 janvier 2003



En trois romans, Iegor Gran a imprimé sa griffe, mélange d’absurdité et de loufoquerie… On est retenu par le crépitement de son style, le tranchant de ses réparties, et l’acuité de son esprit.


Sébastien Le Fol, Le Figaro, 2 janvier 2003



De drolatique et loufoque, le récit vire au politiquement incorrect. Quand Gran grogne, ça grince.


Thierry Gandillot, L’Express, 2 janvier 2003



O.N.G ! n’est pas pour autant – ou pas seulement – un pamphlet contre l’écologie. Unique en son genre, Iegor Gran n’aime en effet pas plus les cases que les étiquettes… Disons que c’est juste un amoureux des choses « sympathiquement décalées.


Émilie Grangeray, Le Monde, 30 janvier 2003



C’est burlesque, grinçant, plus profond qu’il n’y paraît, et tout sauf un pamphlet anti-ONG : Iegor Gran, zébulon à l’imagination dévorante, n’est pas du genre à dénoncer quoi que ce soit. […] L’auteur met son talent et son imagination débridée au service de sa cause à lui : la littérature. L’écriture de Iegor Gran est une musique, un fourmillement d’inventions caustiques, loufoques et parfois même poétiques. […] Il invente une écriture qui n’existe nulle part ailleurs. C’est toute la force de ce roman à triple fond : d’abord on se marre bien, ensuite on réfléchit à rebours des idées prémâchées sur le bien et le mal, et enfin on admire un style unique, rare et précieux.


Dorothée Werner, Elle, 10 février 2003



… c’est cela d’abord qui fait le charme de ce diable de roman, le quatrième de Iegor Gran, cette manière de larguer les amarres du bon goût et de la mesure, de pousser systématiquement le bouchon trop loin, avec un sens infaillible de la caricature et de la facétie. […]
Iegor Gran a un sacré tempérament d’écrivain, une vision du monde d’un pessimisme noir et d’un humour de la même couleur.


Michel Abescat, Télérama, 29 janvier 2003



La fibre moraliste de Gran se montre ici à son meilleur niveau de férocité drolatique […]. Mine de rien, sous le couvert de la barbe à papa, on glisse de la satire à un regard ironique sur les hiérarchies de la bibliothèque, la constitution des mythes et des valeurs. Gran s’entend à merveille dans ce dépiautage délicat et irrésistible : les futurs candidats à la récompense suprême auront la politesse de le remercier de se sacrifier sur l’autel de la lucidité pour le bien de la cause littéraire.


Michel Crépu, La Croix, 15 septembre 2003

Vidéolecture


Iegor Gran, O.N.G !, Iegor Gran lit "O N G!". Extrait.