— Paul Otchakovsky-Laurens

Les Quasi-Monténégrins

suivi de Deux frères

Nathalie Quintane

Disparition Première : les Quasi-Monténégrins
Les Quasi-Monténégrins ont disparu. Parce qu’ils ne sont plus que 354, mais aussi parce qu’ils ont victorieusement résisté à Pierre Ier Pétrovic il y a quelques siècles, mais surtout parce que l’un d’entre eux (peut-être deux) parle une langue rare dont il ne reste que deux enregistrements et que la Communauté a programmé l’archivage et la conservation de toutes les langues avec ou sans locuteur, on envoie un médiateur au-dessus de tout soupçon à leur recherche : il devra recueillir des informations sur leur « disparition » sans modifier en quoi que ce soit...

Voir tout le résumé du livre ↓

Consulter les premières pages de l'ouvrage Les Quasi-Monténégrins

Feuilleter ce livre en ligne

 

La presse

Les trouvailles abondent : les personnages, définis par leurs fonctions, y échappent dans des répliques absurdes de sérieux éclaté, et ce sont les éléments qui finissent par s’approprier le langage. Les Quasi-Monténégrins deviennent les « Quasis », avec leur langue, le « quasi », qu’il s’agit d’enregistrer – sauf qu’elle échappe, elle aussi, à tut consignement. Glissements, décalages, jeux, entre le mot et l’être, la définition.fonction et la littérature : Nathalie Quintane parle couramment le « quasi ». Dans ces temps d’idolâtrie en tout genre, elle vient nous rappeler qu’il faut se méfier de toute adhésion. Vive la quasi-attitude !


Nelly Kaprièlian, Les Inrockuptibles, 9 avril 2003


Comme il s’agit de pièces radiophoniques, ces deux textes se présentent justement comme du théâtre en boîte. Et cette indication, « pièces », est à prendre aussi ludiquement, pas sérieuse, moquerie à l’égard des genres (rapiécés), des moules, de l’aliénation que représente la nomination comme on le sait depuis le Début de Nathalie Quintane en 1999.


Éric Loret, Libération, 27 mars 2003