— Paul Otchakovsky-Laurens

Mon bel autocar

Jacques Jouet

Je suis né sur la N 7. C’est la vérité. Mon pays d’origine est une route nationale. Je n’ai eu un volant entre les mains que plus tard. Je me nomme Basile, certains jours, et j’aime la route pour beaucoup de raisons (pas que professionnelles). Je conduis un autocar. Je transporte des passagers en entrant dans leurs aventures. J’ai sur la carte une destination, sans bien savoir où je vais.
Je dis « je », mais le je n’est pas collé à son parking. Sur ses pneumatiques, il roule tout ce qu’il sait : carrosse, sa bosse, tous ceux qu’il peut dans la farine, une pelle à Odile et des mécaniques.
Qu’en pense Blaise Pascal ? Qu’en dit Charles...

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Traductions

Pologne : Lokator | USA : Dalkey Archive Press

La presse

Basile va où l’entraînent ses passagers visibles et invisibles, son narrateur par défaut, les fantômes que croise ce véhicule en folie, le Queneau de Chiendent ou cette Milady de Merteuil, troublante chimère où Dumas et Laclos accointent leurs vertiges. La littérature tout entière n’est peut-être qu’une contamination de la littérature par la littérature. « Ce n’est pas encore avec ce volume-là que je dépasserai mon à-valoir et mon lot de 500 lecteurs », soupire notre chauffeur à la page 11, un œil dans le rétro. Il a tort. C’est déjà beaucoup de monde pour un autocar et la république d’Oulipie vaut le détour.


Jean-Louis Ézine, Le Nouvel Observateur, 4 septembre 2003


Vidéolecture


Jacques Jouet, Mon bel autocar, Jacques Jouet lit "Mon bel autocar". Extrait.