— Paul Otchakovsky-Laurens

Gil

Célia Houdart

L’été de ses dix-huit ans, un jeune pianiste reconnaît une chanson que diffuse un autoradio. Il se met à chanter. Son chant brille comme une énigme devant lui.
Encouragé par ses professeurs au Conservatoire et guidé par son intuition, Gil quitte un instrument, le piano, pour un autre, la voix, qui se confond avec lui-même.
On suit la formation du jeune ténor, on pénètre avec lui dans les coulisses du monde de l’opéra. Au plus près des corps et des visages.
Apprentissage des rôles et découverte de soi. Gil est le roman d’une voix. Le portrait d’un talent et d’une inquiétude. Une vie faite de patience et de doutes qu’incarnent...

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« Gil » une voix au chapitre


Dans le nouveau roman de Célia Houdart, le quatrième depuis 2007, un jeune homme se découvre une voix. Il s’appelle Gil de Andrade. Alors qu’il se destinait au piano, il devient un ténor mondialement célèbre. Gil, comme on le voit, est facile à résumer. L’histoire avance paisiblement, bien équilibrée entre les paysages à l’imparfait et les informations au passé simple, qui sont parfois des épiphanies sans importance. Voici une fin de chapitre : «  La nuit était étrangement douce en cette saison. Les lumières de la ville diffusaient une lumière orangée qui teignait le ciel d’un espoir mystérieux. » Et en voici une autre : « Gil, ému de voir d’aussi près, sans jumelles, Vera Glinka, ne remarqua pas que les lanières de l’une de ses spartiates s’étaient dénouées. »


Humanité.


A propos de Vera Glinka, une des chanteuses préférées de Gil, il faut préciser qu’elle ne figure dans aucun des enregistrements que compte votre discothèque. Contrairement aux romans de la rentrée littéraire de septembre, qui tricotaient de la fiction avec de vrais noms fameux, pur réel, Gil repose sur des stars inventées. Les professeurs de chant et de piano, formidables d’humanité et de présence, Marguerite Meyer, Vlado Basko ou Samuel Isherwood (ce dernier responsable du renouveau de la musique baroque vers la fin du siècle dernier), portent des noms concoctés par Célia Houdart. Gil fait merveille dans Deucalione, un opéra du XVIIe siècle remis au goût du jour ; on chante des madrigaux d’Orcagna et l’Elégie de Henry Viollet aux obsèques de la chère Lucienne Franck : œuvres et compositeurs sont aussi imaginaires que les interprètes et leurs maîtres. On y croit à cause du son.Plus difficile à expliquer est l’évidence avec laquelle nous croyons à la gloire du héros. Gil triomphe à Covent Garden. A Santa Fe, il retrouve une soprano grecque, ils étaient ensemble au Conservatoire. Célia Houdart ne craint pas d’écrire : « Ils jouèrent à guichets fermés ». Et en Ecosse : « A Glasgow, lors d’une répétition, le chef, qui n’avait pas la réputation d’être tendre, s’était arrêté en plein acte II, après Flow, My Tears, Fall From Your Springs, l’air de Harald que chantait Gil, pour dire qu’il n’avait jamais rien entendu d’aussi beau. » Ces indications ne sont pas là pour flatter l’ego du personnage – il n’en a pas -, mais pour poser sur son chemin les jalons de la réussite.


Papillons.


Comme dans chaque trajectoire d’artiste (d’individu aussi bien), il y a des gouffres à traverser, à surmonter. Exactement comme les orages, les bourrasques, les paquets de vagues ou de pluie qui s’abattent, Gil devra essuyer une crise de découragement à Londres, ou bien une représentation catastrophique aux Chorégies d’Orange qui manque détruire sa carrière. La manière dont le récit met fin aux épisodes noirs et fait tourner la roue des rencontres ressemble à la marche des jours : c’est inéluctable. Gil devient et redevient célèbre. Gil est terrorisé par la présence menaçante d’un inconnu qui surgit brièvement et disparaît. Gil a des amies et s’éprend d’un jeune Coréen. Il connaît ce drame génial d’avoir en lui ce don du chant. Il n’en fait pas une affaire. Simplement, cela bouleverse sa vie. Il s’ouvre davantage. Il était effacé, il parlait tout bas. Eh bien, on n’entend plus que lui.« Le chant de Gil était une énigme qui brillait devant eux. » C’est au cours de vacances, un été sous la tente, avec son camarade d’enfance, que Gil a cette révélation qui lui servira d’étoile dans la nuit de l’existence. Il a 18 ans, son bac et son permis. Passent les années 80 et 90. Gil est toujours encadré, dans le récit, de son père Jorge, d’origine portugaise, qui travaille à La Poste, et de sa mère, Lucile. Celle-ci est psychotique et vit en Suisse, son pays, internée au domaine de Belle-Idée (il existe une clinique de ce nom à Genève), où son seul plaisir est de chasser les papillons quand c’est la saison. Lucile peut être pacifiée par la voix de son fils, le temps d’une représentation. A la fin du roman, située à Montreux, l’épigraphe trouve sa justification : « Orphée qui de son chant apprivoisa les bêtes féroces. »C’est à Lucile qu’on pense lorsqu’on essaie de comprendre de quoi est composé le toucher léger de Célia Houdart. On pense non pas à la folie de Lucile (c’est un enfer) mais à sa poésie. Quand elle obtient l’autorisation de se rendre à l’Opéra, accompagnée d’une aide-soignante, au cas où, la mère de Gil se maquille les paupières avec soin, en gris et bleu : « Elle avait fait des prélèvements de poudre sur des ailes de papillons, minutieusement au pinceau. »


Claire Devarrieux,Libération, janvier 2015



Roman


Une incursion dans l’univers intérieur, tout en finesse et dissonances, d’un musicien hors du commun, de son enfance à la célébrité qui le consume.


Le court premier chapitre installe une magie surnaturelle, sur un bord de route où chemine un homme, aux aguets. L’écriture rythmée, vibratoire, sensible aux étrangetés de la campagne et du macadam, met le lecteur dans le même état d’alerte. La conviction de tenir une romancière à part, capable d’immobiliser l’esprit vagabond, s’impose en deux pages. La suite ne sera pas de la même teneur. Non que Célia Houdart ne tienne pas ses promesses. Au contraire. Son entrée en matière est une ouverture au sens musical du terme, un murmure d’accueil qui plonge dans un état second, une incursion dans l’univers intérieur plein de chromatismes et de dissonances d’un jeune pianiste en proie au doute. C’est Gil, garçon timide, introverti, différent. Plus ancrés dans le réel, mais tout aussi saisissants, les chapitres suivants arpenteront sa carrière de musicien, depuis l’enfance jusqu’à la quarantaine.Une ascension pleine de bifurcations, de reconversions, d’abandons et de nouveaux départs, que Célia Houdart raconte avec une connaissance visible du monde de la musique et un grand sens du détail apparemment annexe, qui en dit long sur l’acuité de Gil. La tache de vin sur la peau d’un vieux professeur du conservatoire, les bouchons de cire rose enfoncés dans les oreilles d’un colocataire, l’eau de cuisson trouble des pâtes au sarrasin dans un restaurant japonais, rien n’échappe au regard de ce héros qui fait feu de tout bois, pour se consumer de l’intérieur jusqu’à disparaître dans la célébrité.


De la gloire de Gil, le roman donne à sentir la fragilité permanente, en même temps que la sûreté : aucun autre parcours n’était possible pour cet être hors du commun, aussi transparent qu’incandescent. Loin de lui, dans un angle mort sur lequel Célia Houdart braque des feux orangés, chaleureux, vivotent ses parents. La beauté de ce roman vient aussi de son attention à ces êtres de silence, reclus dans une solitude presque beckettienne, essentielle et féerique. Un père qui passe des heures à nettoyer la bougie de sa tondeuse, étouffée par sa voracité végétale. Une mère qui collectionne les papillons dans un hospice, et se maquille parfois les yeux avec la poudre de leurs ailes. Des géniteurs délicats, dépourvus de fierté, qui ont guidé leur fils vers la liberté.


Marine Landrot, Télérama, janvier 2015



La voix humaine de Célia Houdart


La formation et la carrière d’un jeune chanteur d’opéra dans Gil, son nouveau texte.


Gil a un prénom de conquistador mais peine à se faire entendre. La révélation est brutale et presque d’ordre mystique. Elle a lieu un été, avec un ami, en entendant à la radio une chanson du groupe Les Smithsonians. « La voix du chanteur des Smithsonians avait été immédiatement éclipsée par celle de Gil, une voix puissante et d’une étrange limpidité ». Gil abandonne de rassurantes études de piano pour passer en classe de chant et choisir l’inconnu. C’est le début d’une métamorphose, d’une mue comparable à celle du homard qu’il observe un jour sur l’étalage du poissonnier. Car Gil est un roman d’apprentissage, avec ses rites de passage et ses embûches, ses personnages secondaires qui entravent ou encouragent son parcours. Si son père, Jorge, ne le comprend pas vraiment, sa mère, Lucile, est une sorte de fée qui collectionne les papillons, enfermée dans une clinique psychiatrique suisse nommée Belle-Idée.Gil est placé sous le signe d’Orphée, « qui de son chant apprivoisa les bêtes féroces », un chant si beau qu’il semble surnaturel. Comment la littérature peut-elle percer le mystère de la voix ? Sans la paraphraser, sans la commenter. « Même quand on ne chante pas ça chante, on vit, ça mène à quelque chose », dit à Gil Lucienne Franck, son professeur. Célia Houdart, a assisté à des cours de chant, parlé avec des musiciens. Les passages les plus étonnants du livre sont des dialogues entre élève et professeur qui font ressentir la voix de l’intérieur, le souffle les positions du corps, parfois jusqu’à la douleur. Et pour ne fermer aucune porte au lecteur, tous les noms des compositeurs ou des œuvres sont inventés. Dans Gil, les frontières sont ouvertes, entre le masculin et le féminin, entre les tessitures et les genres.


Célia Houdart écrit de courts romans qui ouvrent sur de vastes étendues. Elle maîtrise l’art de l’ellipse, sait effacer les coutures, donner une impression de douceur et de fluidité dans l’écriture. Attentive aux détails, elle cisèle son texte et le parsème d’indices visuels qui permettent d’identifier une époque, à l’image de cette « cassette audio sortie de son boîtier et accrochée à une branche qui laissait flotter ses longs cheveux bruns brillants au-dessus d’un parterre de fougères ». Entre réalisme et fantastique discret, Célia Houdart accompagne Gil jusqu’à la gloire. Elle le quitte sur une vision poétique et fantomatique, qui élargit encore le champ des possibles.


Sophie Joubert, l’Humanité, janvier 2015



Cantabile, sotto voce, tenuto


L’histoire de Gil, jeune pianiste découvrant son talent inouï pour le chant lyrique, permet à Célia Houdart de déployer à nouveau son écriture délicate et miroitante


Le sonnet Voyelles de Rimbaud, et bien sûr Correspondances de Baudelaire, sont parmi les illustrations les plus célèbres du don de synesthésie, que nombre d’artistes ont développé, de Kandinsky à Nabokov ou Duke Ellington. On ne sait si Célia Houdart en est douée, mais ainsi semble-t-elle pratiquer la littérature, faisant se répondre ouïe, odorat, vue et toucher. Dans son quatrième roman, miroitements, lumières, sons et couleurs viennent former un discret mais toujours majestueux feu d’artifice, au service, à nouveau, d’une histoire simple et délicate.Gil a dix-huit ans, il est pianiste et vit en région parisienne avec son père Jorge. Sa mère Lucile a été internée dans un institut psychiatrique de Genève. Il lui rend visite occasionnellement, timidement, pudiquement, lors de journées où les dialogues sont surtout silencieux. Le reste de l’année, Lucile garde «une conscience de plus en plus floue d’elle-même et des autres», se contente de la contemplation de la nature et de l’observation des papillons, frêles battements d’ailes formant un écho irisé aux précédents romans de l’auteur. Carrare était rose comme le quartz et marmoréen comme les carrières italiennes qui lui donnaient son titre, Les Merveilles du monde était transparent comme le verre, Le Patron vert comme la Seine et le chèvrefeuille.Gil quant à lui ne se révèle pas en noir et blanc comme les touches du piano de son personnage, mais bleu et orange, notes de couleur disséminées tout au long de ce texte à la fois serein et acidulé. «Gil se réinstallait au piano, fixait les signes noirs et blancs de la partition pour en tirer des couleurs.»


On retrouve avec gourmandise l’univers si singulier de la romancière Célia Houdart, son attention aux corps et aux sensations, son habileté à camper les descriptions, qu’elle superpose page après page comme les couches successives d’un large tableau invitant à la contemplation. Et, toujours, cette étrangeté, aux limites du fantastique, qui vient doucement enrichir son histoire d’un suspense déstabilisant.L’une des beautés de son nouveau roman est de montrer l’éclosion, lente mais certaine, d’un talent hors du commun, comme d’autres écrivains font voir la naissance d’un amour. Gil se croyait pianiste, se destinait à une carrière de musicien?; son arrivée au conservatoire de la rue de Madrid à Paris le révélera à une autre vie, celle de chanteur lyrique. Et à un véritable et inquiétant pouvoir.Lui, le timide à la voix fluette si difficile à entendre découvrira peu à peu l’énigme de son chant, capable de susciter les larmes dans son auditoire.


Sans presque l’avoir souhaité, après trois ans de travail, le jeune ténor tiendra le rôle principal dans une production à Covent Garden qui lancera sa carrière internationale. Il conservera sa vie modeste, comme si son talent décidait de tout à sa place sans toutefois le changer. Il y a toutefois une volonté de fer dans ce personnage effacé. Il sera aidé par ses professeurs successifs, dont les cours viennent jalonner le roman comme d’amusantes retranscriptions d’enregistrements. Guides plus que pygmalions, ils sont des personnalités déterminantes, tel le personnage de Samuel Isherwood, sous les traits duquel on pourrait imaginer reconnaître le grand ténor britannique Philip Langridge. Imaginer seulement, car les personnes et les oeuvres portées par la voix de Gil sont inventées. Le lecteur n’en entendra peut-être que mieux les notes, les tempos et les phrasés, colorés par Célia Houdart. «Les sons et les par-fums tour-nent dans l’air du soir» fredonne au détour d’une page le professeur Marguerite Meyer. Une belle manière de saluer l’harmonie diffusée par une voix pas comme les autres.


Sabine Audrerie, La Croix, février 2015



Célia Houdart : une voix


C’est l’histoire, simple, mystérieuse et méthodique, d’une métamorphose : des doigts se transforment en voix. Gil de Andrade est un pianiste de 18 ans, plus doué pour le clavier que pour le bonheur. Son père, Jorge, d’origine portugaise, travaille à la poste. Sa mère, Lucile, est soignée, en Suisse, dans une clinique psychiatrique. Gil parle peu, et quand il parle, on ne l’entend pas. C’est un taiseux qui s’enferme dans ses partitions, sa table d’harmonie et son rêve d’entrer au conservatoire. Lors d’un bref été d’insouciance, au milieu des champs de blé, Gil roule avec son ami Olivier dans la R16 paternelle. Un tube anglo-saxon passe à la radio. Il le reconnaît, se met à chanter, d’une voix à la fois puissante et limpide qui l’étonne lui-même. Le temps passe, les cours reprennent, Gil est reçu premier au conservatoire et décide soudain de changer de voie, de voix. Chez ce garçon réservé, ses professeurs découvrent en effet un fabuleux ténor. Bientôt, à Toulouse, à Londres, en Allemagne, aux Etats-Unis, au Japon, les plus grandes scènes lyriques se le disputent. Il triomphe dans tous les opéras, du baroque au contemporain. Mais une telle réussite ne va pas sans doutes, sans hésitations, sans couacs, sans chutes. La gloire est lourde à porter pour le fils effacé d’une mère aérienne qui collectionne des papillons à l’asile et entend des voix.


Page après page, saison après saison (la nature est ici très présente, comme pour empêcher la culture de prendre trop de place), en petits paragraphes serrés débordants d’infimes détails et d’où tout le lyrisme est banni, en phrases brèves pincées comme des cordes de violon, Célia Houdart décrit la formation, l’initiation, l’évolution et l’accomplissement de ce jeune homme. D’abord ébahi d’entendre « un son au-dedans de soi-même », il apprend à le maîtriser, à le sortir et à consentir à le donner. Il apprend aussi, lui l’introverti, le transparent, à se ressembler dans la lumière. Jusqu’à un épilogue qui donne sens à l’épigraphe : « Orphée qui de son chant apprivoisa les bêtes féroces ». Dans ce roman d’apprentissage où tout semble vrai, tout est faux bien sûr. Vlado Blasko ou Samuel Isherwood, les professeurs de Gil, sont imaginaires. Les oeuvres et les compositeurs sont inventés : la « Sonate » de Leczinsky, la « Cantate profane » de Philip Toop, « Nausicaa » de Hans Herder, « Demi-jour » d’André Barsacq, « la Caballa del Cavallo Pegaseo » de Malpighi... Même les revues musicales sont fictives. Et cela ajoute encore à la vérité de ce destin, à la pureté de cette voix, à l’universalité de ce livre qu’on lit en même temps qu’on l’écoute - portrait d’un ténor dans une prose de soprane. Le premier roman de Célia Houdart (45 ans, normalienne, agrégée de lettres, assistante de metteurs en scène, librettiste, auteur de pièces sonores) s’intitulait « les Merveilles du monde ». Gil en est une.


Jérome Garcin, L’Obs, 12-18 mars 2015.

Agenda

Samedi 27 avril
Célia Houdart au Centre de culture ABC (Suisse)

Centre de culture ABC
11, rue du Coq
2300 La Chaux-de-Fonds
Suisse

 

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Jeudi 02 mai
Célia Houdart à la librairie Vocabulaire

Librairie Vocabulaire
39 Bd de Port-Royal
75013 Paris

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Lundi 13 mai
Célia Houdart à la Librairie 47 degrés Nord (Mulhouse)

Librairie 47 degrés Nord
8b Rue du Moulin
68100 Mulhouse

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Samedi 18 mai
Célia Houdart à la BNF (site Richelieu)

BNF Richelieu - Salle des conférences
5, rue Vivienne
75002 Paris

01 53 79 53 79
 

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Samedi 20 juillet
Célia Houdart à la Librairie Le Vent se lève (Suisse)

Le Vent se lève
10, Rue du Quartier
2882 Saint-Ursanne Suisse

079 669 83 64

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Dimanche 4 août
Célia Houdart au Banquet du Livre de Lagrasse

Abbaye de Lagrasse
4, rive gauche
11220 Lagrasse

04 68 43 15 99

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Et aussi

Célia Houdart, Prix Françoise Sagan

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Célia Houdart Prix de la Ville de Deauville Livres & Musiques 2015

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Vidéolecture


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