— Paul Otchakovsky-Laurens

Gabineau-les-bobines

Charles Pennequin

« J’ai écrit ce livre en pensant à un début de roman policier un peu old school, avec des noms de l’ancien temps, ou plutôt des surnoms. Il y a Gégène et Lulu et il y a un personnage qui s’appelle Gabineau, c’est l’un des rares qui n’a pas de surnom mais on ne sait pas qui c’est. » (Charles Pennequin)
Tout le long du livre, il est question de Gabineau, qui serait un compagnon à Gégène que ce dernier aurait connu durant la Seconde Guerre mondiale. Il est d’ailleurs question de plusieurs événements dans le livre, traversés par différents groupes d’individus : la famille de Gégène, ouvriers dans...

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Gabineau est l’ami de Gégène, « son ami d’enfance son ami de la guerre son ami des premiers chantiers d’Usinor ou d’on ne sait quoi », mais c’est Lulu, la femme de Gégène, qui en parle le mieux, même si elle ne l’a rencontré qu’une seule fois. Gabineau est une clé qui ouvre plusieurs portes, et derrière chacune de ces portes une histoire se dégoupille, éclate et répand ses personnages venus de cercles familiaux ou amicaux, affublés d’un surnom, qui sont autant de ricochets produisant d’autres histoires vidant tout le contenu de leur sac de paroles. Gabineau est un puzzle toujours en cours de complication et sa reconstitution est difficile car, dans la mémoire des uns et des autres, le vrai et le faux cohabitent avec gourmandise. Gabineau-les-bobines est donc un millefeuille compact où les paroles, afin de se préserver contre le risque d’effacement, ont pour objectif de participer à un empilement frénétique. Ce livre place le lecteur dans le rôle d’un détective, à qui il appartient de créer des liens et de combler des vides pour accumuler le maximum d’indices au fur et à mesure qu’il avance dans son enquête. Chez Charles Pennequin, cette recherche incertaine est avant tout et ouvertement source de création. Aucun repère définitif n’est jamais posé. La tentation du flottement, du glissement est permanente. La profusion, l’exubérance et les effets de télescopage créent un ensemble mouvant de points de vue, de lectures qui se déploient au gré des contextes nouveaux fournis par chaque relance qui, à toute vitesse, s’enchaîne à la suivante. Cette ronde de « bobines » forcément bavardes ne peut alors se conclure que dans la « fournaise » pour « que tout soit enveloppé et ne fasse plus qu’un. Que tout soit rendu à nous-mêmes et que nous soyons l’épicentre de la cendre.»



Didier Arnaudet, Artpress, février 2019.

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