— Paul Otchakovsky-Laurens

Lumières du corps

Valère Novarina

Nourri des récentes expériences d’écriture et de mise en scène de Valère Novarina (L’Origine rouge, La Scène) ce texte poursuit un travail de réflexion sur l’espace, l’acteur, l’écriture, la force de la parole, les pouvoirs du langage… Il prolonge, peut-être même achève, le chantier ouvert par Le Théâtre des paroles, Pendant la matière, et Devant la parole.
Devant la parole auquel il fait suite se divisait en quatre parties (« pour bien tenir sur le sol, comme une table sur quatre pied »), Lumières du corps en comprend huit.


1. Panique dans la...

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Hongrie

La presse

Il y a longtemps que rien d’une telle force et d’une telle nécessité n’avait été écrit sur le théâtre, sa vocation, ses conditions et sa physiologie.


Valère Novarina, dont L’Espace furieux est joué jusqu’en mai à la Comédie Française, revient en quatre cent vingt et une propositions sur cet office sacrificiel de l’acteur, tel que l’auteur le lui souffle avec ses mots : "L’homme s’est trop penché avec attendrissement sur lui-même, trop reproduit à l’identique. Il est temps de le nettoyer de toutes nos habitudes de représentation et de portrait...se dévêtir de notre figure, abandonner un instant toutes les "sciences humaines", toutes les histoires, toutes les morales. Le théâtre peut-être la joie de ce vide." Le théâtre offre ainsi le portrait en creux de l’homme une fois délivré de ses fétiches mentaux par l’opération du verbe. "Nous allons au théâtre voir le langage notre chair" : que si "la philologie ouvre ses portes sur la nature", l’acteur est celui qui rend les mots qu’il profère à la vie, c’est-à-dire à l’esprit, qui dans l’ancienne langue avait encore un peu du spiritus latin, le souffle vital. Pour nous dont "le langage régresse, se compresse et se rétracte un peu plus chaque jour", qui "avons commencé doucement à devenir des animaux sans paroles", le théâtre nous permet d’"apercevoir tout délivré".

Ph. B., Valeurs actuelles, mars 2006

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