— Paul Otchakovsky-Laurens

Je voulais m’en aller mais je n’ai pas bougé

Jean-Jacques Viton

On pourrait dire de ce nouveau livre de Jean-Jacques Viton, qu’il est composé d’arrêts sur des états de prélèvements, des restes de situations, des traces qui concernent aussi bien l’intime que le collectif, l’historique que le privé. Il s’agit de les juxtaposer, et de voir. De voir ce que ce genre de catalogue de pièces à conviction engendre en nous de colère ou de tristesse.
En voici quelques-unes :
un malaise – un racisme discret destructeur – un chargeur c’est une réserve de munitions – pour une arme on dit aussi un magasin – l’insoutenable vision du dépeçage – la banalité...

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La presse

Forum des accidents et des cercles


Avec, pour l’actualité immédiate, le livre de Jean-Jacques Viton, qui vient tout juste de sortir, après un passage en feuilleton quotidien (24 épisodes distribués par le site P.O.L, avec des dessins d’Emmelene Landon, chaque matin, un événement), un écriture en mouvement, d’une densité subtile, d’un tragique et d’une actualité politique rares dans les pages contemporaines, sous une distance un peu dandy, une façon exemplaire de poser radicalement la question : habiter le monde ? habiter son propre livre ? Et pour quel monde, dans ce livre ? Même si le privé des notations, de place en place, éloigne la narration d’un simple récit…


H.D, L’Humanité, 21 février 2008


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La mort de Jean-Jacques Viton

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