— Paul Otchakovsky-Laurens

Trois pontes

Une bonne maire, Héraclès sur l’Érymanthe, Camus (Armand-Gaston)

Jacques Jouet

Il faut prendre au mot les coquilles typographiques, par exemple celle-ci, lue un jour dans un journal : « Les Trois contes de Gustave Flaubert sont l’un des sonnets de la littérature universelle. »
Trois pontes ont été déduits, de manière ouvertement oulipienne, de cette bourde.
Le cœur simple de la Marie Basmati d’Une mauvaise maire y est devenu plus coriace sous les apparences d’Une bonne maire ; Héraclès, esprit libre et laïc, y court le sanglier ; Armand-Gaston Camus, conventionnel, figure avec dignité la Ire République trahie, en 1793, par le général Dumouriez.
Trois pontes au panthéon...

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La presse

Ces récits ont leur place en ces pages, puisque ce sont trois sonnets, avec la manière de s’en servir, à savoir une analyse inédite de la fprosodie flauberienne comme dilatation de la ladite forme, ici portée au carré. Texte savant où alternent, dans une impeecable langue classique, rigueur roussellienne et panache dumassien, et s’avère fermement tenu le rude attelage république / dieu(x) qui le structure en un jeu subtil, bienvenu par ces temps de laïcité positive. Littérature réinventée: après l’ascension du mont Ventoux par Pétrarque, il y aura celle de l’Erymanthe par un Héraclès "savant comme un homme sans dieux". Sonnets dilatés mais pas délayés, car la coupe d’un vers y est aussi sûre que celle du prépuce du Christ ou de la tête de saint Jean-Baptiste. Beaux pontes - et belle ponte également.


Dominique Quélen, Cahier Critique de Poésie