— Paul Otchakovsky-Laurens

Hors-Champ

(1990-2000)

Claude Ollier

Ce cinquième volume du « Journal d’écrivain » fait suite à Cahiers d’écolier (1950-1960), Fables sous rêves (1960-1970), Les Liens d’espace (1970-1980) et Réminiscence (1980-1990). Il couvre la décennie 1990-2000 durant laquelle s’écrivent Outback ou l’Arrière-monde, Aberration, Missing et où commence, avec Wanderlust, Préhistoire et Qatastrophe, un nouvel ensemble et une nouvelle manière d’écrire des histoires.

Les récits de voyage, en Australie, au Proche-Orient, au Canada, en Egypte, rythment les réflexions sur l’invention...

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La presse

[...] Dans Hors-champ, la suite du Journal (essentiellement littéraire) pour les années 1990 à 2000, l’auteur, toujours attentif aux rêves qui le mènent aux lieux de ses écrits, nous livre ses réflexions quant aux ouvrages en cours, dont l’indispensable livre d’entretiens avec Alexis Pelletier. Certaines années donnent lieu à plus de pages car y sont greffés des carnets de voyage (Australie et Canada en 1994, Egypte en 1998), alors que d’autres déplacements (Allemagne, Maroc, Portugal) sont intégrés au journal, de même que des références à Conrad, Proust, Bernard Noël et Robert Pinget qui, lors d’une tournée aux USA « commençait à ressembler réellement à ses personnages ». Diariste chevronné, au style et au ton différent de ceux de ses autres livres, Claude Ollier, avare d’aveux intimes, note (p. 69) : « ... j’ai tant de mal à me convaincre que je suis vraiment un écrivain. » Et quel écrivain ! Quelle oeuvre !


Jean-Marc Baillieu, Cahier Critique de Poésie, février 2011



[...] le volumineux Hors-champ, met d’emblée l’écriture au centre, puisqu’il s’agit du cinquième volume du « Journal d’écrivain », livré par Claude Ollier méticuleusement par période de dix ans depuis Cahiers d’écolier. Il recouvre la décennie 1990 à 2000. Lectures, rencontres, voyages (en Australie, en Egypte...), phases d’écirture de plusieurs livres, dont trois inaugurent un nouveau cycle. Sur le premier jet de Cahier des fleurs et des fracas, il écrit : « Ces pages-là (sont) susceptibles d’en engendrer d’autres ». Il les reprend donc. Or, deux jours avant, il s’était posé cette question : conçue pour fixer, consigner, la pratique de l’écriture ne conduit-elle pas à « archiver l’impermanent » ? N’en est-elle pas la marque même ? La reprise et réorientation du Cahier... paraît dès lors naturelle. Six mois après, en août 1998, il écrit : « J’approche ici de ce dont je rêve depuis pas mal d’années : écrire sans " idée " de fiction ou récit ou... Commencer à écrire sans rien de prévu. Et ce serait alors mon premier livre. » Claude Ollier avait 76 ans. Il en a à présent 88, et écrit toujours, cherchant son premier livre. Il donne l’impression d’y parvenir à chaque fois.


Pascal Jourdana, Le Matricule des Anges, février 2010

Et aussi

Claude Ollier est mort.

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