— Paul Otchakovsky-Laurens

Le Tiroir à cheveux

Prix TSR du roman 2006

Emmanuelle Pagano

Le Tiroir à cheveux raconte l’histoire d’une très jeune femme et de ses deux enfants dont l’un, Pierre, est handicapé, retardé à la suite d’un accident cérébral. Cela se déroule dans une petite ville du Sud. Le père de la jeune femme est gendarme. Très jeune elle a été enceinte,  une première fois, puis une deuxième. C’est, comme on dit, une mère célibataire. C’est parce qu’elle a voulu cacher sa première grossesse puis retarder au maximum le moment d’aller à l’hôpital que son enfant est anormal. Elle travaille chez un coiffeur, elle aime beaucoup toucher les cheveux, les caresser, les...

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Traductions

Allemagne : Wagenbach | Espagne : Lengua de Trapo

La presse

Emmanuelle Pagano dans l’émission
Sang d’Encre de la Télévison Suisse Romande.



Les enfants de la coiffeuse



Dans Le tiroir à cheveux, Emmanuelle Pagano offre son écriture à une jeune femme qui n’aurait pas les capacités pour être un sujet écrivant : fille de gendarme, femme de personne, mère de deux enfants, dont Pierre un handicapé mental suite à une grossesse refoulée, la narratrice n’a pas reçu l’empreinte de la littérature. Coiffeuse fascinée par la « texture » des cheveux, elle s’occupe de ses deux fils comme elle peut, pas si mal que ça au fond. Sauf au regard de certains (la société). De sa mère. Qui voudrait que Pierre soit placé. Un livre très justement écrit sur les gens d’à-côté.



La libre essentielle, le 14 septembre 2005




« je ferai de mon ventre un repli aussi peu visible qu’une conduite d’eau sous la route. Bétonnée. » de cette grossesse tellement dissimulée est né Pierre, un enfant pas comme les autres, « un bout de lune ». A plus de cinq ans, il est toujours « trop grand, trop mou », « ses yeux sont au plafond », « il bave sans arrêt ». C’est sa propre mère qui le dit, la narratrice de ce’ premier roman éblouissant. Parce que son auteur a trouvé un ton inouï, sans une once de pathos, pour raconter l’histoire de cette fille de gendarme devenue coiffeuse par vocation, mère par inadvertance. Elle vit seule avec ses deux fils (Titouan, le plus jeune, est normal), dans un petit appart. Elle assume bravement le handicap de Pierre, la poussette à équiper, la pression des grands-parents pour le placer dans une institution spécialisée. Elle se fiche de tout, de tous. Pas de ses enfants, surtout pas de Pierre. « C’est mon fils après tout. »



LIRE, septembre 2005




L’enfant nu



Dans un style tout en délicatesses et retenues, Emmanuelle Pagano dévoile la grâce d’une maternité douloureusement précoce.


Il est des romans qui font tout de suite, avant tout , une atmosphère. On y entre par les sens, comme en aveugle, on y ressent les choses et puis, peu à peu, l’histoire se dévoile par les odeurs, les sons, les couleurs, elle se découvre et on est pris. Emmanuelle Pagano, dans son troisième roman nous laisse d’abord voir les reflets de l’aube sur la chevelure blonde d’un enfant. Elle nous fait toucher la chaleur d’un printemps dans le sud à laquelle se joint celle des lasagnes aux escargots que la narratrice prépare et qui l’obligent à soulever le haut du pyjama de son fils Titouan « pour mettre de l’air sur son torse ».Elle mêle les « odeurs prononcées » des boues que la jeune mère utilise pour faire des couleurs aux cheveux des clientes du salon de coiffure où elle travaille. Elle décrit très bien la sérénité que provoque la respiration d’un enfant qui dort : « on entendait sa respiration si régulière qu’elle me paraissait sans fin. Elle aurait pu traverser les murs, le quartier le village les vignes, on aurait dit la mer. »



Au plus banal du quotidien


C’est sur cette sensualité dans laquelle on pénètre que l’héroïne a bâti son rapport au monde depuis la naissance de Pierre, ce fils sans père, cet enfant de la honte. Pierre, elle l’a eu à 15 ans d’un de ses amants brusques. Après, elle n’est plus allée à l’école. Pierre est « un enfant seul, c’est un enfant vide »un être amorphe, aveugle et sourd, débile. Peut-être a-t-il été victime de tout ce que sa mère a fait pour ne pas enfanter si jeune… « De temps en temps je le dévisage, comme ça, parce qu’on ne sait jamais, mais je croise ses yeux, je baisse les miens, parce que son regard nu, ça me fait devenir seule. » Sa mère a la passion des cheveux, une passion arrimée au corps qui lui permet de travailler sans diplôme dans un salon de coiffure. Elle aime coiffer, peigner, plonger ses doigts dans les chevelures, malaxer. Elle possède une intelligence des sens renforcée par le contact qu’elle entretient avec ses enfants. Car ils sont deux, depuis la naissance de Titouan, trois ans après celle de Pierre. Son père à celui-ci a préféré mettre son casque sur les oreilles et s’avachir devant la télé à l’heure des feuilletons, plutôt que de réfléchir avec son amante au devenir de cet enfant inattendu. Titouan non plus n’aura donc pas de père. Mais il voit, entend, comprend et sa respiration paraît sans fin.
Et puis il y a la voisine, fille de gendarme comme la jeune maman, et comme elle vivant son adolescence dans la gendarmerie, où chaque année, les hommes et leurs femmes se retrouvent à la Saint Sylvestre, comme pour regarder ensemble un film porno. Cette voisine-là, qui lit beaucoup, et ne prend guère soin de ses cheveux, ça pourrait bien être Emmanuelle Pagano elle-même. La romancière s’est trouvée devant cette énigme qu’est un enfant sans parole et sans regard, sans intelligence mais qu’une mère aime, du corps au corps. Par des phrases très simples, elle nous plonge au cœur de ce sentiment maternel, presque instinctif, auquel elle donne toute la grâce d’une poésie sans pathos et qui n’exclut pas le prosaïsme de la vie pauvre, modeste de son héroïne. Il n’empêche : dans le rapport animal que le handicap du fils impose, la romancière défricheuse une maternité préhistorique, originelle. Quelque chose de lumineux posé au plus banal du quotidien et qu’une menace vient rendre encore plus fragile.



Thierry Guichard Le matricule des anges , septembre 2005




Cheveux d’anges



Une fille mère et ses deux enfants. Une histoire tressée serré par Emmanuelle Pagano.



Le tiroir à cheveux dont Emmanuelle Pagano a fait le titre de son troisième roman (et une malle au trésor entrouverte) est un tiroir de coiffeur. Il contient des mèches qu’on ajoutera à celles de la cliente, de manière à les allonger ou à les étoffer. Le procédé s’appelle une extension et non plus un postiche. Apparemment, cela s’emploie au pluriel : «« C’est ma première coupe, très réussie. Ce sont mes premières extensions. Ce sont même les premières extensions du salon. » Là-dessus, sur ce triomphe dont sa vie est à peu près dépourvue depuis vingt ans qu’elle dure, l’apprentie coiffeuse décide de changer d’orientation.
On ne dira pas ici au profit de quoi ou de qui. Les cheveux ne sont pas en cause. Doux ou rêches, fins ou drus, quel qu’en soit l’état, « les prendre dans mes mains, ça me travaille, j’ai du mal à me retenir ». On voit qu’ils suscitent chez notre capillophile bien plus qu’un intérêt professionnel. Une mèche de ses propres cheveux lui tenait lieu de grigri, à l’époque où elle était enceinte de son premier fils, Pierre. Elle avait 15 ans. Le moment de l’ac- couchement venu, personne n’était au courant, ni son compagnon (« il répétait quelle conne mais vraiment quelle nulle »), ni les parents (« comment ça vous autoriser à pratiquer une césarienne »). Ensuite, elle a laissé son enfant à la gendarmerie, car le père est gendarme, et pas un gendarme pour rire. A vécu quelques mois avec un type superbement chevelu. Il distillait, c’est interdit, de l’isabelle. « Quand les gendarmes sont venus, il m’a mis une trempe. » Ce n’étaient pourtant pas les collègues de son père.
Une galère de plus, un enfant plus loin, seule avec Pierre, 5 ans, qui vit une partie de la semaine à la gendarmerie, et Titouan, 2 ans, ainsi la trouvons-nous au début de l’histoire. Une histoire dans laquelle il n’y a pas que des tresses, et pas que de la détresse non plus, au contraire. Quel est le lien entre ce goût pour les cheveux et l’amour de cette fille pour ses enfants, on n’a pas besoin de le savoir, justement il s’agit d’un lien, pour quelqu’un qui en manque. Le texte nous fait sentir que c’est affaire de toucher, de doigté, de bien-être. Sortie de bain pour Pierre : « Je frotte tout son corps, puis je le découvre peu à peu, calme, pour lui passer de l’huile d’amande douce et calendula, lentement, si lentement que j’ai l’impression de toucher quelque chose en lui, de caresser son rythme. »
Il n’est pas écrit que Pierre est handicapé, mais chaque geste le dit, le harnais pour le soulever, le système pour le caler dans l’eau, pour introduire la nourriture dans sa bouche, la difficulté de ne pas s’ennuyer quand on s’occupe de lui. Il n’entend pas, n’a jamais pleuré, ne voit rien. « Elle me dit ça y est on a une place » est la phrase, prononcée par la grand-mère des petits, qui arrache la fille-mère au nid qu’elle a bricolé pour sa famille. Emmanuelle Pagano (elle figure dans le texte comme un peintre dans son tableau) fait avancer le monologue sans mettre forcément Pierre en avant, le problème Pierre, le poids Pierre. Titouan, lutin futé, anime et allège l’existence, sauve son monde, on ne le voit pas tout de suite non plus. C’est fou ce que l’auteur et son héroïne obtiennent, à force de détermination et de soins conjugués.



Claire Devarrieux, Libération, le 8 septembre 2005



Le Tiroir à Cheveux



Une mère célibataire travaille dans le salon de beauté d’un quartier où tout le monde se connaît. En privé, elle vit avec son benjamin car l’aîné est chez sa mère. On comprend rapidement qu’il ne s’agit pas d’un enfant comme les autres. " Un gosse défendu qui bavait et coinçait tout le ciel dans ses yeux. Mon bébé sans regard, que je regardais de loin. " Souvent irresponsable et fuyante, l’héroïne ne peut s’empêcher d’aimer ce petit être, qui n’a pas demander à naître ainsi. Pagano parvient, en très peu de mots, à croquer le quotidien de cette femme, piégée par une vie et une grossesse qu’elle n’a pas choisies. Son malaise est si palpable qu’il en devient contagieux. Accentuées par une ponctuation qui ne laisse guère le temps aux réflexions, les phrases claquent comme des vérités que l’on refuse trop souvent de voir.



Karin Elkaim, Le soir magazine, 30 novembre 2005




Elle descend de la montagne


D’un plateau de l’Ardèche, Emmanuelle Pagane sème les mots doux et rudes qui « coiffent les solitudes ». Et publie Le Tiroir à cheveux.


Portrait


Rendez-vous gare Saint-Lazare, à Paris, un matin de décembre. La foule est si compacte que l’on se demande comment repérer celle qui arrive de sa haute Ardèche et que l’on attend là avant qu’elle ne reparte ailleurs. Notre signe de reconnaissance : un petit livre blanc. Sur la couverture, son nom, Emmanuelle Pagano. Dessous, le titre, énigmatique, Le Tiroir à cheveux. Soudain, un sourire éclatant, amusé, fend la cohue et déboule droit sur vous. Elle est toute menue, porte les cheveux en liberté et l’habit des montagnards – anorak, gros pull, chaussures de marche. C’est donc elle l’auteur de ce roman que l’on tient entre les mains, un texte aussi épuré qu’incandescent. Son look fait désordre parmi les costumes-cravates des travailleurs d’Île-de-France, fait désordre dans l’imagerie bon chic bon genre des gens de lettres. Emmanuelle Pagano ignore l’afféterie, la préciosité. Elle ressemble à son écriture, un miracle de rudesse et de rondeur.



Le Tiroir à cheveux.est son troisième roman. Démarche – ou galère – habituelle : envois par la poste, attente. Elle ne récolte que des refus, même de ses deux premiers éditeurs, lassés des précédents bides. Et puis P.O.L prend le texte. Comme ça. Intact (sans retouches ni corrections). C’est un livre, effectivement, à prendre comme ça. Un livre à risques, qui bouscule, désarme, interroge, pour, au final, donner sens, bonheur. Si la littérature doit jouer un rôle, c’est peut-être celui-là…



Bien sûr, il y a l’histoire, une fragile histoire d’amour entre une mère et ses deux enfants, lente bagarre contre l’adversité, le destin. Mais cette histoire ne serait rien – n’hypnotiserait pas – s’il n’y avait l’écriture, sensuelle, à la respiration ténue, comme venue d’ailleurs, d’un monde où l’on ne redoute rien, la simplicité comme la violence, les pauvres mots comme les silences. Pagano excelle dans l’assemblage faussement dérisoire de la narration. Elle y va tout doux. Du bout des doigts, elle lisse et tisse comme s’il s’agissait d’une chevelure délicate les instants de la vie de sa narratrice, une jeune femme de 20 ans, presque encore une enfant. « Inventer une langue, c’est bien le minimum quand on se targue d’écrire ! » s’écrie la romancière, les yeux d’un bleu intense grands ouverts.



Emmanuelle Pagano, c’est un drôle de numéro, capable, à 36 ans, de s’enflammer comme une gamine. Elle a fait des études d’esthétique du cinéma, a laissé tomber sa thèse, est agrégée d’arts plastiques, enseigne dans un collège, parle de « [s]es petits sixième » avec la tendresse d’une chatte et avoue simplement avoir toujours écrit. « Petite, à la maison, un logement de fonction de la gendarmerie, je faisais cela en cachette. Dans mon entourage, écrire ou lire était considéré comme une lubie. Je pense vraiment que raconter que l’on écrit est prétentieux, inutile. Je me moque de moi-même, alors que je ne sais pas ne pas écrire ! »



Emmanuelle Pagano, les mots dans le sang, s’interroge encore et toujours sur sa posture d’écrivain, sur sa légitimité : de quel droit écrit-on ? Elle a trouvé une réponse : « Je pars du réel. Cela m’est impossible autrement. » Elle qui à plusieurs reprises parle de la honte d’écrire s’est approprié une autre histoire de honte, celle d’une voisine. C’était il y a longtemps. Elles étaient ados, vivaient dans la gendarmerie, ne se parlaient pas beaucoup. L’une (Pagano) lit, écrit comme une clandestine, et admire de loin l’indépendance, l’effronterie de l’autre. L’autre (devenue la narratrice du Tiroir à cheveux.) fait les quatre cents coups, fugue, sèche le collège, traîne, couche, victime quasi consentante de tournantes. À 15 ans, elle met au monde son premier fils, Pierre, un bébé gâché, un enfant vide. Elle ne dit pas handicapé, mais simplement : « J’ai honte de son corps, il est tout tordu. J’ai tellement honte que je n’arrive pas à être triste. » Et aussi : « De temps en temps je le dévisage, comme ça, parce qu’on ne sait jamais, mais si je croise ses yeux, je baisse les miens, parce que son regard nu, ça me fait devenir seule. »



La mère enfant est apprentie coiffeuse. Elle aime ça, « coiffer les solitudes », caresser les textures, admirer les reflets dans les chevelures, surtout celle si blonde de Pierre. C’est une innocente, une inculte, une qui n’a pas eu de chance. Elle déteste ses parents, et le monde avec ; elle est seule, s’ennuie, torsade le temps, vit au jour le jour, sait à peine songer au lendemain. Elle refuse l’apitoiement, par instinct ou dignité – un mot qu’elle ne connaît peut-être pas mais qui lui va bien. Elle a pour seules richesses patience, hypersensibilité et douceur. Le Tiroir à cheveux est l’histoire d’une fille qui dit non sans qu’un son ne sorte de sa bouche, qui résiste, à sa façon.



Emmanuelle Pagano, « sans autorisation », s’est glissée dans la peau de son ex-voisine – comme pour lui faire un signe, lui dire, même avec du retard, « tu m’épatais ». Elle a imaginé une voix, une intonation, des paroles, pour celle qui vivait dans un monde de silences, de non-dits, de bêtises, de rejets. « La littérature n’est que du faux témoignage, mais parler des autres, c’est parler de moi », murmure-t-elle. Un livre a accompagné son labeur d’écriture, La Religieuse, de Diderot. « Je me suis nourrie de ces lignes qui dénoncent l’enfermement et aspirent à l’indépendance. » Les ghettos l’obsèdent : « La gendarmerie était un espace vide de mots. La salle des professeurs, la bande de mauvais copains peuvent aussi être des lieux d’isolement. La solitude ne me fait pas peur. J’ai longtemps vécu seule. J’ai fait un choix de vie rude, sur un plateau perdu dans la neige, mais ce n’est pas cela être “seul”. Politiquement, je me sens seule. »



Elle parle de notre monde, qui enterre la curiosité, nie la culture, méprise la pensée. Occulte l’avenir, les enfants… Emmanuelle Pagano ne veut pas se laisser vaincre par la lassitude. Un train l’attend. Elle s’en va, seule, écrire d’autres mots pour ceux qui n’en ont pas. Elle est ravie.


Martine Laval Télérama, mercredi 28 décembre 2005





La solitude pour grandir



La narratrice de ce livre parle à la première personne. Nous ne saurons même pas son prénom. Ainsi elle raconte l’univers de ces adolescentes devenues mères trop jeunes : la vie quotidienne dans un univers frustre, la promiscuité du casernement de gendarmerie où elle passe son enfance, sa difficulté à réaliser sa grossesse, son incapacité à en parler, sa scolarité chaotique, un suivi médical inexistant, un cercle relationnel lamentable… Une seule chose éclaire sa vie : un attachement viscéral aux cheveux qu’il s’agisse de les toucher, les laver, les coiffer, les couper ou tout simplement d’en conserver une mèche au fond d’un tiroir. Les siens comme ceux des autres. Ce n’est pas ni la naissance de Pierre, avec le choc de son handicap, ni même celle de Titouan, un bambin plein de vie, qui la feront grandir. Il faudra attendre qu’elle chemine dans une réflexion solitaire. Il lui faudra dépasser le sentiment de honte, l’emprise familiale qui souhaiterait tant qu’elle place son aîné, et même l’abandon de son travail de coiffure pour devenir véritablement adulte et mère assument pleinement ses deux enfants : Pierre au regard vide et Titouan si facile à vivre. Un livre rare, sensible, qui aborde de l’intérieur le poids des paroles et du regard des autres, un poids de jugement, de reproche, d’incompréhension comme le poids du regard muet et bienveillant.


Annick PoullainPoints de Repère, février 2006



Et aussi

"Saufs riverains" d'Emmanuelle Pagano premier prix du roman d’écologie

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