— Paul Otchakovsky-Laurens

Une fée

Frédéric Boyer

Comme dans un conte on vient de loin.

On a tout quitté.

On devient une fée contemporaine.

Le nouveau monde est partout, dit-on.

Monsieur, lui, n’y croit pas.

Il répond les clients sont toujours les mêmes, vous et moi.

 

Consulter les premières pages de l'ouvrage Une fée

Feuilleter ce livre en ligne

 

La presse

Comme l’indique ce titre étrange, Une fée n’a rien d’un documentaire. Le trafic de chair dont il est question existe et Frédéric Boyer fait plus que l’évoquer. Il le dénonce. Mais c’est sa puissance d’écrivain, de créateur d’univers, que de le faire sans rompre l’atmosphère onirique qui baigne son roman. Sa fée en est bien une, une fée éteinte mais qui n’a pas tout perdu de son pouvoir d’enchantement. Dans une autre vie, si son frère ne l’avait pas vendue, si elle s’était défiée des hommes qui l’ont enlevée, elle aurait été une femme enfant rieuse, douée pour rendre les siens heureux. Il aurait suffi d’une étincelle d’amour. Elle a manqué. La folie naît du manque, la magie aussi.


La Vie, 7 septembre 2000



Sur cet itinéraire de perte qu’il parcourt, avec son écriture de la sensibilité, de l’intériorité, douce et lancinante, Boyer se range délibérément du côté de la victime qui est en même temps coupable, parce que nous communions dans la chute. Il sait et rappelle presque à voix basse que la perte de soi peut cacher, dans la douleur, un accomplissement d’une toute autre dimension. C’est donc, une fois de plus, un roman de la compassion qu’il nous propose.


La Croix, 21 septembre 2000


Agenda

Samedi 8 juin
Frédéric Boyer, Suzanne Doppelt et Christian Prigent à l'auditorium du Pavillon carré de Baudouin

Auditorium du Pavillon carré de Baudouin
121, rue de Menilmontant 
Paris 75020

 

voir plus →

Et aussi

Vendredi 13 novembre 2015, mémorial par Frédéric Boyer

voir plus →

Frédéric Boyer dans La Croix

voir plus →