— Paul Otchakovsky-Laurens

Bref séjour chez les vivants

Marie Darrieussecq

Soit une famille, une mère, un père, trois filles. Il y a dans cette famille un trou, un creux, une absence, un vide autour duquel tout s’est, d’un même et cruel mouvement, défait puis refait, mais mal : la mort d’un enfant qui à jamais restera un petit garçon de trois ans.
L’action se déroule sur 24 heures. 24 heures de la vie de cinq âmes séparées, à l’intérieur de ces âmes, et aussi bien à l’intérieur de corps traversés de pensées, d’émotions, d’impressions, sur lesquels viennent se poser, fugaces et perçants, cruels, des mots. Flux de consciences contradictoires mais si proches, unies par...

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Traductions

Italie : Ugo Guanda Editore | Royaume-Uni : Faber & Faber

La presse

La talentueuse romancière de Truismes revient avec un livre sur la mémoire et l’absence, où elle prend le risque de l’expérimentation : pari réussi.… Fugue, fuite, disparition, présence-absence, somnambulisme, accidents de mémoire : le roman joue de tous ces thèmes en d’infinies variations, sur le mode du fragment et du collage, en n’utilisant que le seul monologue intérieur. L’écriture souple et inventive, fait flèche de tout bois et s’approprie toutes sortes de matériaux bruts qui apparaissent comme des corps étrangers dans le texte, avec leur typographie propre, ou qui se fondent en lui comme des pensées intimes…


Isabelle Martin, Le Temps,1erseptembre 2001



Ici, dans Bref séjour chez les vivants – titre superbe et parfaitement adapté –, un degré supplémentaire est franchi. Mais c’est plus qu’un degré, c’est l’échelle dans son entier ! La dunette mentale a elle-même disparu d’où l’on comptabilisait les « grains de conscience ou de mémoire ». Il n’y a plus de lieu, plus d’appui, même fragile, pour constater et décrire les distorsions du réel. On est en leur milieu, exposés aux mêmes déformations, à de semblables dérives. L’audace est de taille, et le lecteur est, c’est le moins qu’il puisse ressentir et avouer, dérouté de ses voies ordinaires. Où donc sommes-nous ? À l’intérieur des têtes, des consciences, des esprits… Une savante machine romanesque enregistre leurs pensées, leurs sentiments, sans chercher à les reconstituer mais en les livrant en l’état, pris dans leur sphère propre. Cela donne parfois les apparences de la confusion. La ponctuation participe du désordre, celui auquel une banale syntaxe ne pourrait rendre justice. Mais rien n’est banal dans ce Bref séjour… que l’écrivain nous invite à partager. Inconfort assuré.


Patrick Kéchichian, Le Monde, 31 août 2001



C’est ainsi que Bref séjour chez les vivants, s’il se présente comme le classique récit d’un deuil échoué, se fait aussi, à travers ses descriptions de chaires meurtries, proposition d’une esthétique de la figuration.


Éric Loret, Libération, 6 septembre 2001



Marie Darrieussecq brise les clichés. Une bénédiction… Marie Darrieussecq reprend Virginia Woolf et Joyce là où ils ont laissé la littérature, c’est-à-dire un chantier de sensations délicates ou profanes. Avec ses errances de petite casseuse de clichés, elle laisse passer un sacré courant d’air.


Jacques-Pierre Amette, Le Point, 31 août 2001



La virtuosité de Darrieussecq n’est jamais gratuite ni même légère, c’est une grâce des profondeurs, étrange et inimitable


Patrick Besson, Le Figaro, 30 août 2001



Et c’est sans doute le meilleur livre de l’auteur à ce jour. On y revient vite.


Sylvain Bourmeau, Les Inrockuptibles, 21 août 2001



Plongée dans quatre cerveaux humains : c’est le défi narratif du nouveau livre de Marie Darrieussecq, Bref séjour chez les vivants, prodigieusement casse-gueule et tout autant réussi. Ou comment l’auteur d’un best-seller comme Truismes livre son roman le plus expérimental, intense et intellectuellement excitant. […]
Bref séjour chez les vivants est certainement son livre le plus étonnant et littérairement le plus fort. Les défis que relève l’auteur, en restant toujours au tremblement des consciences, du bruissement intérieur des voix indiquent qu’elle n’emprunte pas le chemin de la facilité.


Tiphaine Samoyault, Les Inrockuptibles, 4 septembre 2001

Agenda

Lundi 22 avril
Marie Darrieussecq au Festival Effractions au Centre Pompidou

Centre Pompidou
Place Georges-Pompidou,
75004 Paris

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24 mai 19h
Marie Darrieussecq à Sète, librairie l'Echappée belle

Librairie l'échappée belle

7 rue Gambetta

34200 Sète

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Du vendredi 24 au dimanche 26 mai 2024
Neige Sinno, Marie Darrieussecq, Arthur Dreyfus, Ryoko Sekiguchi, Marielle Hubert au Festival Oh Les beaux Jours à Marseille

Le festival Oh les beaux jours ! est produit par l’association
Des livres comme des idées.

3, cours Joseph Thierry
13001 Marseille
France

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Et aussi

Marie Darrieussecq Prix des Prix 2013

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Marie Darrieussecq, Prix Médicis 2013

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Nous sommes Charlie, par Marie Darrieussecq

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