— Paul Otchakovsky-Laurens

Gagmen

Frédéric Boyer

Personne ne verrait la ressemblance. Elle n’existe pas. Mon père n’a probablement rien de Charlot. Mais j’ai toujours cherché à ne pas connaître mon père, à me le rendre mystérieux et drôle. Nous n’avons jamais parlé tous les deux. Ce qu’on appelle parler entre un père et un fils. C’est la raison pour laquelle très vite, si tôt, je l’ai identifié à ce personnage du cinéma muet. Le gagman – cet aventurier solitaire et fraternel qui ne s’arrête jamais, qui occupe toutes les places et les abandonne toutes. A la fois suspect et innocent. J’ai relu toute notre histoire de petite classe moyenne avec les catégories de...

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La presse

Si Charlie Chaplin est l’un de vos acteurs préférés, parce qu’il fait « tenir le plus possible de gravité dans le moins possible de sérieux » ; parce qu’il fait « jaillir du rire là où ne se manifeste que la maladresse du monde, sa misère, sa douleur de monde social » ; parce que « cet homme seul et errant n’a qu’une autre aventure possible : la rencontre d’un autre. Aventure toujours relancée, jamais aboutie » ; parce que, avec lui, « autrui est soudain plus vrai, plus proche de ses amours, de sa naissance et de sa mort » ; parce que Charlot est toujours en demeure de découvrir combien l’homme est faible et dépendant, distrait de lui-même, de son idéal » ; si, pour ces raisons, et pour bien d’autres, vous aimez Charlot, alors le livre de Frédéric Boyer vous enchantera. Sans compter le très bel hommage que l’auteur rend à son père, un autre Charlot, dit-il, qui « s’habillait en silence dans la cuisine avant de rejoindre le jour naissant de l’exploitation sociale.


Claude Raison, Vermeil, juin 2002



C’est simple, séduisant, émouvant. Ce qu’on attend de la littérature, non?


René de Ceccatty, Le Monde des livres, 26 avril 2002



L’expérience fondatrice de Charlot est celle de l’exil, de tous ceux qui ont perdu leur foyer. C’est le signe d’une résistance comme tous les malheureux, les idiots, les opprimés. Charlot est une sorte de croyant. En s’imaginant finalement un père, Frédéric Boyer lui accorde un rôle dans le grand écran du monde. Il lui donne sa voix (...) Ces « petites proses pour Charlot et mon père » se situent entre nostalgie vive d’une époque et intemporalité des sentiments. Ce n’est pas du cinéma. Plutôt ce qui affleure quand l’âge avance et que l’on se demande à son tour : quel père suis-je ?


Robert Migliorini, La Croix, 18 avril 2002



Frédéric Boyer dédie ce livre à son père, fagoté comme Chaplin, pantalon trop large, toujours près de la chute, résistant sans cesse à l’attraction terrestre, tombant quelquefois, se redressant toujours et gardant « dans sa démarche l’empreinte de la chute ». Le romancier (Prix du livre Inter 1993 pour des choses idiotes et douces) profite de l’hommage à ce père muet pour saluer le vrai Chaplin et s’intéresser au clown en général. Ces petites proses ont quelquefois la saveur de poésies et parfois la hauteur d’essais.


Le Nouvel Economiste, 31 mai 2002


Agenda

Samedi 8 juin
Frédéric Boyer, Suzanne Doppelt et Christian Prigent à l'auditorium du Pavillon carré de Baudouin

Auditorium du Pavillon carré de Baudouin
121, rue de Menilmontant 
Paris 75020

 

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Et aussi

Vendredi 13 novembre 2015, mémorial par Frédéric Boyer

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Frédéric Boyer dans La Croix

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