— Paul Otchakovsky-Laurens

Plumes d’Ange

Martin Winckler

Ange m’a beaucoup parlé, et j’ai cru qu’il était « naturel » pour un père de parler à son enfant avant de comprendre que ça ne l’était pas pour tout le monde… L’attention qu’il me portait m’a gratifié ; sa parole m’a protégé et m’a aidé à grandir ; son amour m’a rendu fort. C’était un parent – et un soignant – exemplaire. Je sais que l’écriture me vient de lui : s’il ne m’en a pas transmis le gène (je ne crois pas plus au gène de l’écriture qu’au gène de la médecine ou à celui du crime…) il...

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Traductions

Espagne : Akal

La presse

Une ribambelle de textes nourrit le déroulement chronologique jusqu’à le saturer d’échos […] La trame innombrable comporte des descriptions de films et de photos de famille, des enregistrements du père sur magnétophone. Actes de mariage ou de vente, résumés de nouvelles écrites par le fils durant son adolescence, carnets, journaux… Un monument de miroirs. Une forêt de réminiscences. C’est en suivant l’émouvant labyrinthe que se reconstitue la figure du père adoré. […] Plumes d’Ange, c’est au tréfonds, restaurer une généalogie dévoyée, redresser un arbre splendide et blessé. […] ce récit, sanctuaire et mausolée d’un amour tentaculaire, est aussi une manière d’Orestie, de sacrilège nécessaire, de florilège fervent. Winckler le dévoré, le dévorant !


Patrick Grainville, Le Figaro littéraire, 26 juin 2003



Au long de cette histoire, écrite au jour le jour, dans la grande tradition des feuilletons, on se passionne surtout pour Ange, né le 8 février 1913 à Alger, fils de Mardochée Zaffran (mort au front en 1915) et de Céleste Gharbi (qui ne se remariera jamais). Un grand médecin, un père exemplaire, qui meurt à 70 ans, avec ses secrets.
À travers cet homme, magnifiquement reconstruit par son fils, on se retrouve au cœur des tragédies du XXe siècle.


Josyane Savigneau, Le Monde, 18 juillet 2003