En s’embarquant pour l’Indonésie à l’aventure, afin d’éviter les tentations étriquées – la littérature, entre autres – propres aux jeunes Parisiens suffisants de son espèce, Alex se doutait quand même un peu qu’il ramènerait de son séjour un petit roman parisien à écrire, un roman plus ou moins étriqué, plus ou moins suffisant avec, comme dans tout petit premier roman bien parisien qui se respecte, des impressions démagogiques de voyage, des coups de gueule manichéens, une métaphysique convenue, de jolies filles rencontrées par hasard plus ou moins séduites, ainsi qu’une bonne surenchère bien...

En s’embarquant pour l’Indonésie à l’aventure, afin d’éviter les tentations étriquées – la littérature, entre autres – propres aux jeunes Parisiens suffisants de son espèce, Alex se doutait quand même un peu qu’il ramènerait de son séjour un petit roman parisien à écrire, un roman plus ou moins étriqué, plus ou moins suffisant avec, comme dans tout petit premier roman bien parisien qui se respecte, des impressions démagogiques de voyage, des coups de gueule manichéens, une métaphysique convenue, de jolies filles rencontrées par hasard plus ou moins séduites, ainsi qu’une bonne surenchère bien française d’autodénigrement hypocrite.

« Avec un solide sens de la dérision, Nicolas Fargues raconte l’initiation aux affres du grand univers d’une manière de candide malrucien s’inventant La Condition humaine de l’Indonésie à la Birmanie, avec le souci frénétique d’échapper au nombrilisme germano-pratin. »

Le Figaro, 10 février 2000