Mrs Dalloway #formatpoche
traduit de l’anglais et préfacé par Nathalie Azoulai
Virginia Woolf
« Car vivre était dangereux, très dangereux, même un seul jour. »
Mrs Dalloway est un des romans de Virginia Woolf (1882-1941) les plus connus. En cette fameuse journée de juin, Clarissa Dalloway a cinquante-deux ans, et quand elle publie son roman en 1925, Woolf en a quarante-trois. Clarissa marche dans Londres et se remémore sa jeunesse, ses amitiés, ses amours. Le roman s’intitulait d’abord Les Heures parce qu’il est rythmé par le carillon de Big Ben, le temps qui passe et frappe dans la vie d’une femme. Ce continuum romanesque de la pensée, de la mémoire, des actions, des sensations, c’est le fameux « stream of...
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« Car vivre était dangereux, très dangereux, même un seul jour. »
Mrs Dalloway est un des romans de Virginia Woolf (1882-1941) les plus connus. En cette fameuse journée de juin, Clarissa Dalloway a cinquante-deux ans, et quand elle publie son roman en 1925, Woolf en a quarante-trois. Clarissa marche dans Londres et se remémore sa jeunesse, ses amitiés, ses amours. Le roman s’intitulait d’abord Les Heures parce qu’il est rythmé par le carillon de Big Ben, le temps qui passe et frappe dans la vie d’une femme. Ce continuum romanesque de la pensée, de la mémoire, des actions, des sensations, c’est le fameux « stream of consciousness », le flux de conscience. La nouvelle traduction de Nathalie Azoulai parvient à rendre en français la langue si singulière – vive sans être parlée, logique mais peu articulée – de ce roman culte de la modernité littéraire.
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La presse
Mrs Dalloway par Mme Azoulai
MRS DALLOWAY, PAR VIRGINIA WOOLF, TRADUIT ET PRÉFACÉ PAR NATHALIE AZOULAI, POL #FORMATPOCHE, 384 P, 9,50 EUROS
Pourquoi traduire une énième fois « Mrs Dalloway » ? Nathalie Azoulai répond d’emblée dans la préface à sa nouvelle version du roman de Virginia Woolf (photo, vers l932). Ce texte, lu quand elle avait 20 ans, lui a donné envie d’écrire, explique-t-elle. Puis, en approchant de l’âge de Clarissa, l’héroïne quinquagénaire du roman, Nathalie Azoulai a souhaité s’attaquer à la traduction du fameux «flux de conscience». Le livre fait le récit d’une journée dans les pas et les pensées de Clarissa Dalloway, alors qu’elle s’apprête à donner une réception. Déambulation dans Londres («to dally signifier traîner, lanterner, tergiverser », rappelle Azoulai), « Mrs Dalloway » est aussi un voyage dans la psyché d’une femme qui se remémore ses amours de jeunesse, ses proches disparus... Filtré par l’oreille et la langue de Nathalie Azoulai, qui préserve les répétitions mais fait sauter les points-virgules, le courant de pensée woolfien s’écoule avec vélocité, à la fois limpide et accidenté. D’un classique de 1925, l’écrivaine de «Titus n’aimait pas Bérénice » tire une eau vive dans laquelle on (re)plonge avec délice.
Élisabeth Philippe, L’Obs, octobre 2021