« Pourquoi et comment sommes-nous devenus ce que nous sommes ? À cette question chacun a sa réponse, plus ou moins honnête, plus ou moins fantasmée. Sans ce hasard qui m’a mis en classe de seconde avec des énergumènes remarquables, je ne serais sans doute pas le même – peut-être n’aurais-je même pas eu l’idée de devenir écrivain. Cet âge charnière où l’on commence à prendre conscience de ses forces et de ses limites, tout en devinant les échecs et les médiocrités des adultes responsables qui nous entourent, laisse une étrange sensation de douce mélancolie qui nous poursuit toute notre vie, et qu’il...
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« Pourquoi et comment sommes-nous devenus ce que nous sommes ? À cette question chacun a sa réponse, plus ou moins honnête, plus ou moins fantasmée. Sans ce hasard qui m’a mis en classe de seconde avec des énergumènes remarquables, je ne serais sans doute pas le même – peut-être n’aurais-je même pas eu l’idée de devenir écrivain. Cet âge charnière où l’on commence à prendre conscience de ses forces et de ses limites, tout en devinant les échecs et les médiocrités des adultes responsables qui nous entourent, laisse une étrange sensation de douce mélancolie qui nous poursuit toute notre vie, et qu’il était tentant d’explorer. » (I.G.)
Lycée Marie-Curie, Sceaux, début des années 1980. Des lycéens ordinaires d’une classe de seconde vont vivre une année extraordinaire grâce à un jeu inventé de toutes pièces par l’un d’entre eux : tenter de repérer à travers les tics de langage et les petits gestes insignifiants de leurs profs ceux qui seraient contrôlés par une puissance psionique venue d’une autre galaxie, une planète imaginaire : Zugul. Sous prétexte d’observer leurs enseignants, les garçons s’amusent à interpréter les moindres bizarreries du quotidien comme des indices de cette infiltration. Le jeu devient une manière de résister à l’ennui, à la pression scolaire, mais aussi à l’entrée dans le monde adulte. Leur imagination devient un espace de liberté, de poésie, d’exploration. Les figures d’autorité apparaissent comme des énigmes hilarantes et touchantes. Mais leur quête va les mener bien plus loin qu’ils n’en ont conscience, et leur fera entrevoir les prodigieux pouvoirs de la fiction, la fragilité des adultes, et les vertiges de la séduction. Avec une drôlerie à la fois tendre et féroce, Iegor Gran brosse les portraits d’adolescents, maladroits et audacieux, rêveurs et pris dans leurs drames minuscules. Une petite bande d’amis avec leurs doutes scolaires, leurs fulgurances absurdes, leur humour involontaire. Le jeu qu’ils inventent est une façon d’explorer la vie, le désir, les fantasmes, d’interroger les frontières du réel et de la fiction. À travers cette chronique lycéenne, désopilante et nostalgique, l’auteur s’interroge sur le pouvoir de la fiction et la capacité de l’imaginaire à nous sauver de la médiocrité.
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