— Paul Otchakovsky-Laurens

Narration d’équilibre 4

W

Jean Daive

W, comme Wien. C’est dire la part donnée dans cette quatrième partie de Narration d’équilibre (Hachette/POL, 1982) à Vienne où le narrateur a fait de fréquents et longs séjours. C’est un peu comme si quelqu’un (un analyste ?) retrouvait une vieille boîte contenant les fiches des séances d’une analyse étrange. C’est un peu comme si l’auteur essayait d’introduire dans l’écriture – en même temps – la verticalité et l’horizontalité. Le narrateur est en effet couché, allongé dans le sommeil et il est debout puisqu’il marche désespérément dans les rues de Vienne...

Voir tout le résumé du livre ↓

Consulter les premières pages de l'ouvrage Narration d’équilibre 4

Feuilleter ce livre en ligne

 

Traductions

Allemagne : Engeler Editor

La presse

Il s’agit bien d’un récit, d’une narration, cette partie du discours qui, en rhétorique, entre la proposition et la confirmation, a pour objet d’exposer la suite des faits. Jean Daive nous donne à voir, tous les indices sont disposés presque tous.

Ou plutôt, il procède sous nos yeux à une reconstitution, à plusieurs essais de montage, comme on remonte le temps, comme le cadavre Edgar remonte le film. Poésie fractale, à la manière des « objets fractals » en mathématiques, qui cherche à trouver des îlots d’ordre dans le chaos, à saisir quel est cet ordre chaotique.


Le Matin, 23 juillet 1985