— Paul Otchakovsky-Laurens

Contumace

Jacques Dupin

Rien. Contumace. La poésie. Perdue, consumée... Ou bannie. Tenue à l’écart, dans ses propres marges. Dans la soute. Dans le soleil... Soustraite au jeu du monde. Inéchangeable au cours des monnaies. Massacrée sans laisser de cadavre. Devenue illisible et blanche, à incorporer l’intensité de la vie, la pulsion des gisements, le battement de la langue. Sans origine et sans fin. Imprenable, comme sont les racines et les ruines. Intouchable, comme est le feu... Dans le souffle un peu de poussière envolée qui fixe, un court instant, une autre lumière... Contumace, au-dessus des cendres, un scintillement de pollen...

 

Consulter les premières pages de l'ouvrage Contumace

Feuilleter ce livre en ligne

 

Traductions

Etats-Unis : Wake Forest University Press

La presse

Il y a là de la note quotidienne, du banal désenchassé, de la culture et de la sensibilité, un sens de la nature aussi, et un goût pour elle, et de l’acharnement à cerner dans sa vérité, serait-elle de l’instant, le plus petit objet, le moindre des faits. Mais aussi une sorte de moment psychologique, de réflexion : l’effet sur soi de la lumière, ou de son propre regard, ou du poids de la vie. Et une merveilleuse lecture de la langue d’aujourd’hui.


Révolution, 28 février 1986