— Paul Otchakovsky-Laurens

Le Mouvement de la mort

Joseph Julien Guglielmi

Dans ce livre, Joseph Guglielmi poursuit le travail commencé avec Fins de vers, jouant spécialement sur le rythme, la rupture, la syncope tandis que le thème de la mort et de ses rapports avec l’écriture devient prédominant. Cette poésie extrêmement scandée, très moderne, n’est pas sans rapports avec les formes les plus violentes du jazz actuel.

 

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Traductions

- Traduction de Norman Cole, «Contemporary French Poetry», special issue of Tyuonyi, 1991, USA.

La presse

Unique. Inimitable. Avec Le mouvement de la mort, nous sommes en face d’un chant profond, toujours en mutation malgré une apparente dissémination des effets et une structure assez proche des deux livres précédents, d’une écriture poétique qu’une découpe rapide en octosyllabes ou heptasyllabes anime d’un rythme aussi vif qu’agité. Sans cesse prolongée par la musique d’un style fastueux dans sa cérémonie baroque, cette écriture enchâsse un langage direct tout droit sorti de la bouche d’enfer quotidienne et les réminiscences culturelles les plus diverses. Aucun tour forcé. L’émotion, le drame vont d’eux-mêmes. Et le chant monte et le sens s’installe qui n’était pas volontairement amené... Tout un monde vertigineux concourt à la vitesse du poème et creuse la représentation. Et c’est un péan d’amour !


BCLF, janvier 1989



C’est une modulation d’impulsions au rythme haché et sec d’un temps octosyllabe. Dans les contours de l’écoute le mot prend voix, il lutte, il se débat, il s’insurge, il se dresse... Pèlerinage sinueux aux haltes nécessaires, le parcours se dessine ; obligé, il prend forme... sous le vent. « Mais que savent donc les mots / La fiction ou la poésie ? / Une scène de magie. / Le vers est absolu / qui rompt pour se reproduire / Mimer le vers tango tango » Da,s le renversement tout s’enchaîne et se met en mouvement.


Ce mouvement de la mort où Guglielmi nous cerne, s’il reste attaché à nos dérives, peut en être séparé par la force des mots et l’écriture, dense y retrouve en certitude, la mécanique vraie et inéluctable qui la fait battre. A l’heure, en poésie, où certains ne savent plus que creuser le sillon, Joseph Guglielmi, dans un martèlement de Vulcain, nous ramène au creuset de l’éruption du verbe.


X. H., Nervures