Marseille et les Marseillais sont les héros aimés et haïs de ce roman. Sur un mode peu ordinaire, entre imprécation et chant lyrique, la démesure et l’excès de Marseille sont ici grandiosement mis en scène et c’est un clochard vitupérant qui décrit tout ce qu’il voit et entend ou croit voir et entendre, à travers un discours heurté, ordurier. Loin des blagues rituelles, le lecteur est convié, passant du tragique au comique, à un examen mouvementé de la ville.
La Ville sans nom est le premier roman de Frédéric Valabrègue.
« Deux cents pages puissantes, furieuses : il y a longtemps que l’on avait rien lu de tel sur Marseille. Les Marseillais n’aimeront peut-être pas ce roman décapant. Frédéric Valabrègue, lui, aime totalement sa ville. [...] un lyrisme sans répit. »
Vendredi, 3 mars 1989.