Gestes à accomplir. Bruits de machine. Doigts caoutchoutés. Et ces femmes qui viennent vers le médecin Bruno Sachs, angoissées, confiantes, meurtries... Bruno Sachs accomplit une fois par semaine à l’hôpital une vacation, c’est-à-dire qu’il pratique des avortements dans le cadre de la loi sur l’interruption de grossesse. Comment faire coïncider la banalité du geste et la blessure qu’il inflige à la chair mais aussi à l’imaginaire ? Comment supporter ce double poids et que peut-on en faire ? Un livre, par exemple. Dans une clandestinité choisie et durant toute une journée, qui sera comme un contrepoint à sa journée de vacation, Bruno Sachs...
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Gestes à accomplir. Bruits de machine. Doigts caoutchoutés. Et ces femmes qui viennent vers le médecin Bruno Sachs, angoissées, confiantes, meurtries... Bruno Sachs accomplit une fois par semaine à l’hôpital une vacation, c’est-à-dire qu’il pratique des avortements dans le cadre de la loi sur l’interruption de grossesse. Comment faire coïncider la banalité du geste et la blessure qu’il inflige à la chair mais aussi à l’imaginaire ? Comment supporter ce double poids et que peut-on en faire ? Un livre, par exemple. Dans une clandestinité choisie et durant toute une journée, qui sera comme un contrepoint à sa journée de vacation, Bruno Sachs recompose ces instants de vie, de mort ; il raconte, il décrit, il énumère, il rêve, il lui arrive aussi de jouer avec les mots par défi, par plaisir, on pense à Perec bien sûr, à Queneau...
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Le dernier chapitre de ce roman submerge d’une énorme colère. Contre l’auteur, contre soi, contre la littérature. Faut-il que la littérature, quand elle est forte et vraie surgisse de la névrose, du refus de la vie, du désespoir ? Faut-il qu’un livre naisse d’un avortement ?
Le Monde, 21 avril 1989