Mabillon : Brèves réflexions sur quelques règles de l’histoire
Préface et notes de Blandine Barret-Kriegel
Blandine Barret-Kriegel
On redécouvre aujourd’hui avec les grands érudits français, comme Mabillon ou Champollion, les temps forts de la science historique. Les Brèves Réflexions sur quelques règles de l’histoire sont une œuvre jusqu’alors inédite de Jean Mabillon, le grand bénédictin qui a fondé au XVIIe siècle les règles de l’histoire savante. C’est un écrit de circonstance, né d’une polémique déclenchée par la publication de ses premières œuvres et qui conduisait ses adversaires à demander qu’on lui interdise de continuer des recherches qui auraient menacé la foi. Mabillon riposte en...
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On redécouvre aujourd’hui avec les grands érudits français, comme Mabillon ou Champollion, les temps forts de la science historique. Les Brèves Réflexions sur quelques règles de l’histoire sont une œuvre jusqu’alors inédite de Jean Mabillon, le grand bénédictin qui a fondé au XVIIe siècle les règles de l’histoire savante. C’est un écrit de circonstance, né d’une polémique déclenchée par la publication de ses premières œuvres et qui conduisait ses adversaires à demander qu’on lui interdise de continuer des recherches qui auraient menacé la foi. Mabillon riposte en exposant sa méthode. Écrit dans un style direct et percutant, ce petit texte est bien un discours de la méthode historique qui marque une étape capitale pour la recherche.
Publiée pour la première fois et accompagnée d’un appareil critique et d’une préface, cette œuvre de Mabillon est complétée par des notes qui éclairent les circonstances, les enjeux et la philosophie de l’histoire de l’époque, où s’affrontent les savants et les religieux, où débattent les cartésiens et les empiristes ; la philosophie de l’histoire de Mabillon déplace tous ces conflits.
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La presse
La brêve défense de Mabillon pose à la fois les règles morales de l’historien et la philosophie de l’historien. Amour de la vérité, sincérité, importance capitale des sources, existence d’un infini manifesté par « l’effort ininterrompu des générations qui s’efforcent à continuer ce qui a été avancé, à retrouver ce qui a été ébauché, dans la recollection, l’injonction de la recherche de la vérité, dans le ‘souviens-toi’ du métier d’historien ». C’est un texte fondateur et actuel, ramené à la surface de la connaissance par une historienne elle-même sincère et érudite.
Le Nouvel Observateur, 14 mars 1991