« Stations est mon second livre. C’est une mise en anagramme (et poèmes anagrammatiques) de tous les noms de stations du métro parisien. Pour cette raison, je l’ai prénommé STATIONS. Il y a là beaucoup de noms propres et en principe le nom propre est très peu propre au poème anagrammatique, à cause de sa fâcheuse tendance au repliement sur soi-même avec un exclusivisme que, pour ma part, je trouve un peu exagéré. J’ai pu opérer sur ces noms propres-là, parce qu’ils ne désignaient plus telle ou telle personne mais un lieu traversé par des foules de gens et par l’histoire. C’est pourquoi on peut croiser des personnes...
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« Stations est mon second livre. C’est une mise en anagramme (et poèmes anagrammatiques) de tous les noms de stations du métro parisien. Pour cette raison, je l’ai prénommé STATIONS. Il y a là beaucoup de noms propres et en principe le nom propre est très peu propre au poème anagrammatique, à cause de sa fâcheuse tendance au repliement sur soi-même avec un exclusivisme que, pour ma part, je trouve un peu exagéré. J’ai pu opérer sur ces noms propres-là, parce qu’ils ne désignaient plus telle ou telle personne mais un lieu traversé par des foules de gens et par l’histoire. C’est pourquoi on peut croiser des personnes célèbres, dans mes anagrammes de métro.
Gare-d’Austerlitz
reste gala du Ritz
s’attarde leur zig-
zag t’use retard il
a dû t’égarer Liszt
et leTzara du Gris
Mais il y a aussi, souvent, des émotions anonymes.
Bonne-Nouvelle Porte-d’Au teuil
lieu le pont
au vent roue blonde
blonde on ouvre peu
la nuit d’été
on double le tonneau
ivre pleut
pleut un boulevard étoilé
néon
notes d’aveu on broutille le pneu
(J’ai fait encore un livre anagrammatique d’après un petit recueil intitulé Ternaires, par Maurice Regnaut. Ce sont des poèmes composés chacun de trois vers, brefs pour a plupart. De chaque ternaire, pris en bloc (toutes les lettres) j’ai tiré de 3 à 5 anagrammes. Parce que les lettres étaient beaucoup plus nombreuses que tout ce que j’avais fait jusque là, j’avais l’impression d’apprendre à conduire un poids-lourd. Le maniement était à la fois lourd et délicat. Le résultat s’appelle RENAÎTRES.) »
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