— Paul Otchakovsky-Laurens

Laura Mendoza

Richard Millet

Sandra, la narratrice effacée, simple lectrice d’un récit dont elle fut le témoin, rapporte l’amour de Laura Mendoza et de son professeur de lettres, Marc Fournol. Ce professeur pousse Sandra à prendre la parole pour l’aider à surmonter la médiocrité de son propre récit, qui acquiert, par cette mise en abyme, une profondeur et dévoile une réalité à valeur quasi documentaire sur la vie de ces jeunes exilées latino-américaines à l’image de Laura Mendoza. » Pendant une année, j’ai regardé naître, croître et finir ce qu’il me faut bien appeler un amour – dans une distance qui fut, pour Laura comme...

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La presse

Bien des années après que Sandra ait été le témoin silencieux de l’amour qu’elle a vu naître et mourir entre Laura Mendoza, son amie de collège, et Fournol, le professeur écrivain, elle retrouve ce dernier lors de la parution de son livre qui s’intitule... Laura Mendoza. A la lecture de ce récit, le souvenir de Laura, demeuré vivace, la conduit à raconter sa propre version. Richard Millet saisit à la perection l’étrangeté de cette relation, et le livre porte en germe plusieurs thèmes qui lui sont chers, dont l’impossibilité des êtres à commuiquer. Ecrire, autant pour Sandra que pour Fournol, c’est chercher à saisir ce qui se dérobe, à se délivrer de cette histoire. Mais c’est aussi s’approprier cet amour qui ne leur appartient pas pour le réinventer à leur image. L’art de Richard Millet réside dans la sobriété et la limpidité de l’écriture ; il analyse avec finesse les caractères tout en distillant l’émotion en vibrations subtiles.


Bulletin critique du livre français, août-septembre 1991.