— Paul Otchakovsky-Laurens

Les Gens

Jérôme Beaujour

C’est un livre sur les autres ou, si l’on veut, sur soi-même avec les autres, sur le bien ou le mal qu’ils vous font, de manière anodine, comme ça, pour un mot, pour un geste, pour un regard.
Les Gens, c’est aussi deux histoires d’amour, l’une qui se termine, mal, l’autre qui commence. C’est la vie.
Les Gens, c’est encore une chronique un peu désabusée (mais regardez-y bien, l’espoir d’une autre vie est là, derrière chaque mot) des temps actuels, des mille et une manières de survivre malgré tout.
C’est enfin une galerie de portraits dont on pourra reconnaître certains visages, comme celui de Marguerite Duras.

 

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La presse

Ce roman décousu, éclaté, avec des personnages qui disparaissent aussi vite qu’ils ont apparu, ce roman qui ne raconte rien – ou si peu : la fin d’une liaison – donne insidieusement à entendre la musique entêtante du mal de vivre. Ce qui pèse sur la vie du narrateur, c’est le regard des autres, des gens. Des constats d’une simplicité implacable […].


Le Figaro, 2 septembre 1991


L’ennui vaguement dépressif du narrateur ne gagne pas le livre, l’acuité, même désabusée, dans l’observation des choses est autrement plus satisfaisante pour le désespoir qu’une quelconque velléité suicidaire. Jérôme Beaujour semble disposer d’un savoir-faire extrêmement performant pour analyser d’autres sentiments, profonds, complexes, spectaculaires, exemplaires, un appareillage démesuré, qui tournerait au ralenti à disséquer la banalité des jours, et de cette disproportion formidable naît ce que le narrateur appelle le « décalage d’un cran » qui transforme notre compassion en sourire, et la modestie affichée de l’écriture en figure de style […].


Libération, 3 octobre 1991