Aséroé
François Dominique
« Se plier à toutes les attentes... » : peut-être est-ce là le but de ce livre qui ne saurait être vraiment un roman, et guère plus un journal intime puisque la forme en est à l’évidence celle d’un récit. François Dominique, adepte d’une mycologie magique et fondant sa démarche sur le mystère des dernières paroles de Rimbaud, nous entraîne là où le souvenir des œuvres, les rêves et les mots marquent doucement l’aire d’une prose libre, poétique, rigoureuse, là où s’impose à mesure l’idée d’un livre qui s’épanouirait sous le regard de son...
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« Se plier à toutes les attentes... » : peut-être est-ce là le but de ce livre qui ne saurait être vraiment un roman, et guère plus un journal intime puisque la forme en est à l’évidence celle d’un récit. François Dominique, adepte d’une mycologie magique et fondant sa démarche sur le mystère des dernières paroles de Rimbaud, nous entraîne là où le souvenir des œuvres, les rêves et les mots marquent doucement l’aire d’une prose libre, poétique, rigoureuse, là où s’impose à mesure l’idée d’un livre qui s’épanouirait sous le regard de son lecteur.
« Depuis longtemps, j’entrevois un espace vierge de toute inscription où seul un regard étranger saurait donner corps à mes pensées, où le sens précis de tout ce que je veux dire dépendrait de ce regard subtil. Une telle œuvre – immaculée, je n’ai pas dit innocente – serait assez vide, assez généreuse pour se plier à toutes les attentes… »
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Traductions
USA : Bellevue Literary Press | Turquie : Turkuvaz Haberlesme
La presse
Le livre est très construit mais a l’allure sinueuse, il suit librement une seule idée, comme un chien suivrait une odeur, il a une obsession, une question, « quel est l’écart entre écriture et perception ? », il réfléchit et il raconte, il est serré et beau comme un poème en prose. C’est que l’auteur rêve de lire dans le livre muet, ce lui qui est parfait, qui préexiste à tous les autres au ciel de l’origine. Comment alors par le dehors retrouver l’« ange blessé vivant » sinon par effraction ou par magie, en ramassant les mots qui tombent d’un langage perdu, d’un pays oublié, Aséroé ?
La Quinzaine littéraire, 1erjuin 1992.