L’ Enfant au billard électrique
Nicole Couderc
Cela pourrait n’être qu’un fait divers auquel il n’y a rien à ajouter. Une mère tue son enfant et se suicide. Mais cet enfant était en fait son fils adoptif, et il prenait son essor, comme le font tous les garçons passé quinze ans...
L’interdit de l’inceste, bien sûr, pèse de tout son poids sur cette histoire. Et aussi le silence des personnages qui, pour ne pas savoir, ou ne pas mettre de mots sur les émotions et les sentiments se retrouvent démunis, sans autre issue que la violence et, parfois, la mort. Les plaines du Nord, froides, dures, un monde de paysans pudiques et réservés délimitent le cadre à l’intérieur duquel se déroule...
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Cela pourrait n’être qu’un fait divers auquel il n’y a rien à ajouter. Une mère tue son enfant et se suicide. Mais cet enfant était en fait son fils adoptif, et il prenait son essor, comme le font tous les garçons passé quinze ans...
L’interdit de l’inceste, bien sûr, pèse de tout son poids sur cette histoire. Et aussi le silence des personnages qui, pour ne pas savoir, ou ne pas mettre de mots sur les émotions et les sentiments se retrouvent démunis, sans autre issue que la violence et, parfois, la mort. Les plaines du Nord, froides, dures, un monde de paysans pudiques et réservés délimitent le cadre à l’intérieur duquel se déroule cette tragédie que raconte, à touches discrètes, une narratrice qui donne avec délicatesse et fermeté parole à ceux qui n’en usent pas.
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La presse
Nicole Couderc écrit un drame rural sans sombrer dans le pathétique ou le misérabilisme. Phrases brèves et sans adjectifs, chapitres courts, absence de psychologie : les personnages, dépourvus d’une richesse essentielle – le langage, la possibilité de communiquer, sont saisis avec acuité dans leurs gestes les plus banals, dans leur simple vérité de corps en mouvement par un narrateur qui parvient à sonder l’ordinaire, et curieusement à teinter de poésie cette lancinante grisaille.
Le Figaro, 4 mai 1992