Comme Outside, Le Monde extérieur réunit des articles de journaux, des préfaces, des lettres, des textes, les uns publiés entre 1962 et 1993, les autres demeurés inédits. Certains sont nés de l’événement politique ou social, d’une indignation (l’affaire Greenpeace, la campagne électorale puis la victoire de la droite, la montée des intégrismes et du néonazisme, le raid américain en Libye), certains d’un film aimé, de peintures longuement regardées, d’une rencontre, d’un soir de solitude. Marguerite Duras les a écrits pour le « dehors, pour sortir au-dehors » et, fragments...

Comme Outside, Le Monde extérieur réunit des articles de journaux, des préfaces, des lettres, des textes, les uns publiés entre 1962 et 1993, les autres demeurés inédits. Certains sont nés de l’événement politique ou social, d’une indignation (l’affaire Greenpeace, la campagne électorale puis la victoire de la droite, la montée des intégrismes et du néonazisme, le raid américain en Libye), certains d’un film aimé, de peintures longuement regardées, d’une rencontre, d’un soir de solitude. Marguerite Duras les a écrits pour le « dehors, pour sortir au-dehors » et, fragments échappés à son œuvre, ils en forment une part complémentaire.

Il s’agit d’un recueil d’articles qui, pour quelques-uns, remontent à dix ans. Dans Le Monde extérieur, comme dans Outside, le précédent, c’est l’autre côté de Duras qui nous apparaît, celui de la femme qui estime à la fois nécessaire et légitime de prendre la parole pour réfléchir sur certains événements et défendre certaines causes ou idées qui ont prix à ses yeux. Cette prise de position en solitaire intervient aussi bien à l’échelle de la politique, de la culture ou du social qu’au niveau humain, tout aussi important. Il reste que sa façon de voir le monde et les gens est indissociable de sa façon d’écrire. Ce qui rend unique sa forme d’engagement.

Pages des Libraires, novembre 1993.