— Paul Otchakovsky-Laurens

Accueils

Journal IV (1982-1988)

Charles Juliet

« À vingt-trois ans, quand j’ai résolu d’abandonner mes études de médecine pour tenter de devenir un écrivain, je pensais que j’allais écrire des romans et des pièces de théâtre. Ainsi, lors des années qui ont suivi, j’ai écrit un roman, une confession, des nouvelles et deux pièces (tous textes non publiés et en partie détruits). Parallèlement j’avais griffonné quelques notes et quelques poèmes. En moi était apparu un besoin qui s’est fait de plus en plus insistant : le besoin de me clarifier, de m’unifier, de me connaître, de rendre consciente la plus grande part de ce que...

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La presse

Charles Juliet a, comme chez Beckett, la générosité de la solitude. Le titre de son journal en dit long : Accueils. L’homme silencieux accueille les objets, les lumières, les amis, les personnages de rencontre. Surtout, il accueille son lecteur sur ce fond de blues qu’il aime et qui est son chant grégorien.
Il y a enfin, ce que Juliet ne dit pas, et ne dira sans doute jamais parce que cela ne nous regarde pas. À cette réserve, on reconnaît la rectitude spirituelle.


La Croix, 25 septembre 1994



« Tous ces fragments colligés dans le journal, notes de lecture, souvenirs littéraires, rencontres, confidences, ces traces d’une aventure spirituelle et humaine exemplaire que ponctuent des poèmes brefs au lyrisme discret et sobre, sont mis à contribution afin de parfaire l’éducation de l’écrivain. […] on y découvre un homme qui a rehaussé au rang d’un ascétisme la vertu d’humanité. Que ce soit face à un écrivain qu’il admire ou devant un inconnu croisé dans la rue, devant une œuvre qui a nourri son propre parcours d’écrivain ou devant les confidences maladroites d’un inconnu venu de nulle part, on retrouve chez Juliet la même exigence de se mettre tout entier à l’écoute de l’autre. Comme s’il avait compris qu’écrire, c’est, d’abord et avant toute chose, se mettre en souci de l’autre. »


Le Magazine Littéraire, juillet 1994

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