Accumulation vite
Jean-Jacques Viton
L’accumulation conduit à l’entassement, au stock. Ce livre est un dépôt de visages, de fragments de corps et de situations, de gestes et de bruits. L’accumulateur ramasse et rassemble ces parcelles, ces épisodes, pour les restituer sous forme de courants, de lancées, de passerelles – de poèmes. Cet assemblage va constituer un bloc qui est sans doute de protection. L’accumulation consolide en apparence le corps et ce qu’il contient : du réel et de la fiction ; elle l’alimente pour ce qu’il rejette : des mots, beaucoup de mots qui s’accumulent aussi pour enfouir encore. Tout cela, vite. Dans une manière de reportages et de repérages hachés, faits...
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L’accumulation conduit à l’entassement, au stock. Ce livre est un dépôt de visages, de fragments de corps et de situations, de gestes et de bruits. L’accumulateur ramasse et rassemble ces parcelles, ces épisodes, pour les restituer sous forme de courants, de lancées, de passerelles – de poèmes. Cet assemblage va constituer un bloc qui est sans doute de protection. L’accumulation consolide en apparence le corps et ce qu’il contient : du réel et de la fiction ; elle l’alimente pour ce qu’il rejette : des mots, beaucoup de mots qui s’accumulent aussi pour enfouir encore. Tout cela, vite. Dans une manière de reportages et de repérages hachés, faits de sursauts alternatifs. L’accumulation vise enfin à la mise en place d’un rempart de coordination dont le pantoum à boucles est le chemin de ronde.
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La presse
Il y a quelque chose d’un art de vivre contemporain chez Viton, peut-être cette légèreté et cette faculté de passer d’une chose à l’autre sans perdre le nord ni la visée initiale. Mais ce qui nous retiendra plus encore, c’est un sens de l’humour bien ancré […] lisez sa complainte du brave au téléphone, lorsque le répondeur fait mine d’interlocuteur : cela tient du sketch !
La Cité, 9 février 1995