L’ Epuisant Désir de ces choses
Renaud Camus
La vie de Jean Deladevèze, éditeur parisien est bien remplie : il a une épouse qu’il accuse d’être parfaite, quoiqu’elle veuille faire venir vingt-cinq pygmées en Haute-Auvergne ; un fils qui prend trop à cœur le sort du peuple tibétain ; un autre fils amoureux et malade ; une fille dotée d’un petit ami noir, et qu’il trouve exaspérante à force d’être universellement bien pensante. Il a deux châteaux qu’il ne sait comment entretenir, un banquier qui le harcèle, et un ami qui prétend que les visages sont l’écriture de Dieu. Et comme si tout cela n’était pas assez, il a encore sur les bras un manuscrit...
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La vie de Jean Deladevèze, éditeur parisien est bien remplie : il a une épouse qu’il accuse d’être parfaite, quoiqu’elle veuille faire venir vingt-cinq pygmées en Haute-Auvergne ; un fils qui prend trop à cœur le sort du peuple tibétain ; un autre fils amoureux et malade ; une fille dotée d’un petit ami noir, et qu’il trouve exaspérante à force d’être universellement bien pensante. Il a deux châteaux qu’il ne sait comment entretenir, un banquier qui le harcèle, et un ami qui prétend que les visages sont l’écriture de Dieu. Et comme si tout cela n’était pas assez, il a encore sur les bras un manuscrit dont il ne sait que faire, l’Opus Niger.
Mais rien de tout cela ne peut assouvir son désir infini, épuisant, ce désir d’ailleurs, de lieux, d’êtres que l’on ne connaîtra jamais.
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La presse
La fiction de Renaud Camus entend, ostensiblement, placer son lecteur au cœur d’un véritable tourniquet, d’une machine littéraire qui fait tourner la tête, c’est-à-dire d’un roman extrêmement beau et drôle par moments, mais aussi violemment indécidable et terriblement gênant à d’autres. À la fois admirable et contestable. C’est évidemment volontaire, vertigineusement provoquant comme les trop grands manèges.
Libération, 8 juin 1995