— Paul Otchakovsky-Laurens

Le Ventre

André Benchetrit

Tout commence calmement par la vie somme toute banale d’un couple dans un immeuble parisien où l’on croise, de temps en temps M. Jordan, un voisin charmant et un peu loufoque. Et puis quand même. Cette trop grande neutralité éveille le soupçon, on commence à entrevoir par-ci, par-là quelques écailles. Il y a du bizarre. Edmond, le héros perçoit des choses invisibles pour les autres tandis que sa femme, Bunny, couseuse à domicile, s’affaire sur des chemises à six manches. Quant à l’infirmière de M. Jordan, lui donner satisfaction relève de la gageure. Le malaise des personnages progresse à travers la sensation d’un monde en mouvement, en mutation,...

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La presse

« Insensiblement, le récit bascule dans une dimension où le réel se délite, où le monde part en lambeaux, où la parole tombe en panne. Cauchemar ou dépression, l’explication serait trop simple, le roman d’ailleurs n’est pas dénué d’humour. Et bien vite on comprend qu’à trop chercher le fin mot de toute cette histoire on risque surtout de manquer les petits fragments magiques qui naissent dans la lenteur comateuse des phrases.
(…) Le ventre c’est le monde clos de l’immeuble où les êtres sommeillent, meurent et renaissent comme dans un univers utérin. Le ventre c’est surtout le langage fertile de Benchetrit, la puissance féconde et aérienne de son verbe qui laisse deviner la naissance d’une parole aérienne. »


Le Matricule des anges, juin 1995