Hôtel Europa
Traduit du roumain par Alain Paruit
Dumitru Tsepeneag
Ce nouvel opus de Dumitru Tsepeneag emprunte singulièrement des voies romanesques déjà traversées, héritières des grands genres littéraires. Entre onirisme et hyperréalisme, l’Histoire et l’humour font bon ménage dans ce roman aux rebondissements picaresques où les fantasmes animaliers de l’auteur accompagnent l’interminable accouchement dans la douleur d’un monde post-communiste avec lequel l’Ouest rechigne à partager ses richesses.
Pourtant, et c’est cela que nous raconte ce livre, après la chute du Mur nombreux sont les jeunes qui ont été attirés par le mirage occidental, le miroir aux alouettes de la vie facile. Parmi eux Ion qui...
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Ce nouvel opus de Dumitru Tsepeneag emprunte singulièrement des voies romanesques déjà traversées, héritières des grands genres littéraires. Entre onirisme et hyperréalisme, l’Histoire et l’humour font bon ménage dans ce roman aux rebondissements picaresques où les fantasmes animaliers de l’auteur accompagnent l’interminable accouchement dans la douleur d’un monde post-communiste avec lequel l’Ouest rechigne à partager ses richesses.
Pourtant, et c’est cela que nous raconte ce livre, après la chute du Mur nombreux sont les jeunes qui ont été attirés par le mirage occidental, le miroir aux alouettes de la vie facile. Parmi eux Ion qui s’est lancé à l’aventure et devient une sorte de Jacques le Fataliste des années quatre-vingt-dix, parcourant du Danube à la Vilaine les chemins de traverse tracés par la plume narquoise de Tsepeneag, faisant halte dans cet hôtel borgne qu’est devenu l’Europe de cette fin de siècle. C’est ainsi qu’on le voit traqué par des truands moscovites et des justiciers extraterrestres, ne trouvant de repos provisoire que dans des bras pas toujours féminins.
Devant cette fuite en avant une question nous taraude : quel péché doit expier ce jeune homme qui ne veut pas savoir à la lumière du souvenir que le pire est toujours certain ? Dans quelles serres finira-t-il son voyage ? En roumain, il y a un seul mot pour aigle et vautour.
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Traductions
Allemagne : Alexander Fest Verlag | Grèce : Ypsilon | Hongrie : Palamart | Italie : Barbes | République Tchèque : Dybbuk | Slovénie : Beletrina | USA : Dalkey Archive Press
La presse
Il y a longtemps qu’on avait pas lu un roman aussi drôlatique, qui fait penser parfois à Swift, à Sterne ou à Diderot (je dis cela à titre d’indication, et j’ajoute John Cage et Marcel Duchamp, qui sont cités, pour que le lecteur commence à voir). Mais rigolo fait penser tout court.
Le Matricule des Anges
Etranger Hôtel Europa
L’Europe est un coupe-gorge. Dumitru Tsepeneag en sait quelque chose : ce Calvino transylvain vécut en Roumanie aux heures les plus sombres de la tyrannie, et connaît depuis vingt ans la dure loi de l’exil. Son nouveau roman offre une vue imprenable sur le grand tohu-bohu de la révolution roumaine. Traversé de visions fantastiques, bourré d’extravagantes facéties, il raconte le parcours du combattant d’un Roumain en route vers la France. Prenez, chez votre libraire, l’express de Bucarest et descendez à l’hôtel Europa. Vous y croiserez divers trafiquants, pas mal de filles faciles et une armée d’individus peu recommandables. A commencer par le propriétaire des lieux, notre romancier.
D. J. Le Nouvel Observateur