Le Jardin de reconnaissance : une « cavatine » en ce sens que le dialogue y vient, plus que jamais, creuser l’espace.
Trois personnes dans un jardin : un Bonhomme de terre, une femme changeante ; la troisième est un passe muraille : La Voix d’Ombre. Ils ne reconnaissent ni l’espace, ni notre langue ; ils s’insoumettent à l’image humaine. Ils interrogent notre sexualité et notre séparation. Pourquoi sommes-nous faits de temps et cependant étrangers à lui ?
Parce que personne n’écrit comme lui, il faut aller écouter Valère Novarina. Son Jardin de reconnaissance dure une heure quinze : le temps de réinventer le théâtre.
Le Monde
La langue de Novarina est à la fois étrangère (par ses néologismes, ses répétitions) et familière. On la devine plus qu’on ne la comprend, un peu comme un enfant qui lit ses premiers livres ou un adulte face à une autre langue qu’il maîtrise à peine, et le plaisir qu’on y prend est aussi physique que mental.
Libération
Avec Valère Novarina il faut donc s’enivrer de sonorités, ne pas arrêter un sens : il surgit du rythme, en boule de feu, comme une comète. Novarina est un conteur des Milles et Une Nuits.
Le Nouvel Observateur