Ipso facto
Iegor Gran
Un médiocre et plutôt antipathique paléontologue coule des jours à peu près tranquilles même si bien peu gratifiants dans l’institut qui l’emploie. Vie sans histoires et sans excès. Mais, à la faveur d’une promotion inespérée on s’aperçoit qu’il a égaré le diplôme de son baccalauréat. Catastrophe ! Le voici rapidement mis au ban d’une société tout entière dédiée à l’archivisme, à l’archivisme comme moteur, justification et fin de toute action. Un monde fou avec sa bureaucratie, ses profiteurs et ses parias, un monde dont un dérèglement mystérieux a changé...
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Un médiocre et plutôt antipathique paléontologue coule des jours à peu près tranquilles même si bien peu gratifiants dans l’institut qui l’emploie. Vie sans histoires et sans excès. Mais, à la faveur d’une promotion inespérée on s’aperçoit qu’il a égaré le diplôme de son baccalauréat. Catastrophe ! Le voici rapidement mis au ban d’une société tout entière dédiée à l’archivisme, à l’archivisme comme moteur, justification et fin de toute action. Un monde fou avec sa bureaucratie, ses profiteurs et ses parias, un monde dont un dérèglement mystérieux a changé les bases et tout bouleversé, jusqu’à la sexualité…
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Traductions
Allemagne : Dumont Buchverlag | Danemark : Tiderne Skifter | Espagne : Siruela | Grèce : Astarti | Italie : Mondadori | Pays-Bas : De Arbeiderspers, Ijzer | Russie : Zhakarov
La presse
Ironique, bouffonne, parodique, l’exemplaire descente aux enfers du héros d’Ipso facto est une réécriture du Procès de Kafka, un délire sur le vertige d’un individu coupable de ne pas être en règle, trahi par la logique des procédures, broyé par des mécanismes sociaux barbares, poussé au calvaire, à l’expiation, au destin christique.
Le Monde, 9 janvier 1998
Ipso facto est un premier roman maîtrisé, un exercice potache mais brillant traitant de l’emprise de la paperasse sur les populations occidentales de la fin du deuxième millénaire. Des épithètes ? Farfelu, finaud, obscène sur les bords et davantage, avec un air de ne pas y toucher qui vous laisse les mains libres. […]
Gambadant en Absurdie comme un gamin à Disneyland, l’auteur oppose le naturel de mœurs sexuelles ouvertement salaces au scandale d’un classement de papiers défaillant. En perdant ses documents privés, l’homme s’égare. Or un homme égaré est un homme perdu […]. Ici la morale bascule. L’effroi a déserté le sexe pour se lover Ipso facto dans les replis de l’imprimé tamponné. Où il s’avère que les tigres de papiers sont aussi mordants que les autres.
L’Express, 15 janvier 1998