Là où le soleil se tait
Marie Depussé
Quand on est balancés dans le dehors du monde, oubliés par les bruits de la ville, quand, d’une façon ou d’une autre, on est morts.
Alors, comme le dit Dante, on est là où le soleil se tait.
Des hommes, en prison. Deux clochards, habitants du froid et de l’ombre, qui ne demandent rien. Une jeune femme un peu folle, qui piétine sa vie avec grâce parce que, dit-elle : « Moi, tu sais, en dehors de l’amour… »
Une princesse oubliée dans la légende d’un saint, qui a peur, parce qu’elle croit que les hommes vont « laisser faire la déchirure de son corps et de l’été ».
Les malentendus entre hommes et...
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Quand on est balancés dans le dehors du monde, oubliés par les bruits de la ville, quand, d’une façon ou d’une autre, on est morts.
Alors, comme le dit Dante, on est là où le soleil se tait.
Des hommes, en prison. Deux clochards, habitants du froid et de l’ombre, qui ne demandent rien. Une jeune femme un peu folle, qui piétine sa vie avec grâce parce que, dit-elle : « Moi, tu sais, en dehors de l’amour… »
Une princesse oubliée dans la légende d’un saint, qui a peur, parce qu’elle croit que les hommes vont « laisser faire la déchirure de son corps et de l’été ».
Les malentendus entre hommes et femmes, drôles, inusables, mortels.
L’imbécillité d’une guerre, un chien qui mord parce qu’on l’a oublié.
Et l’enfance immobile au bord de la nuit.
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La presse
Dans ces textes courts, où viennent à nous des portraits de taulards, des propos d’enfants, des détresses de femmes, l’écrivain rassemble tous les fragments épars de ce qui peut faire la grandeur humaine : gestes ou propos vrais, captés au vol. On pense à ces photographies qui figent à jamais un être humain dans une attitude où l’on ne voit plus que ses émotions, ses tourments.
Le Matricule des Anges, septembre-octobre 1998