Il y a désormais, de plus en plus, des images. Des passages entre les images. Parce que tout passe à la télévision et dans l’ordinateur. Parce que la vidéo et l’image digitale ont pu former, transformer toutes les images – c’est le destin des « nouvelles images ».
Entre photo, cinéma, vidéo, infographie, l’entre-images est un lieu de passages. Le lieu où passent aujourd’hui les images. Entre immobilité et mouvement, figuration et défiguration. Et aussi, entre peinture et littérature ou langage.
Entre ces images, ces passages, il faut choisir : les images, les œuvres, par quoi faire exister encore un monde et un...
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Il y a désormais, de plus en plus, des images. Des passages entre les images. Parce que tout passe à la télévision et dans l’ordinateur. Parce que la vidéo et l’image digitale ont pu former, transformer toutes les images – c’est le destin des « nouvelles images ».
Entre photo, cinéma, vidéo, infographie, l’entre-images est un lieu de passages. Le lieu où passent aujourd’hui les images. Entre immobilité et mouvement, figuration et défiguration. Et aussi, entre peinture et littérature ou langage.
Entre ces images, ces passages, il faut choisir : les images, les œuvres, par quoi faire exister encore un monde et un art.
L’Entre-Images, Photo, Cinéma, Vidéo (éditions de la Différence, 1990) rassemblait des essais échelonnés entre 1981 et 1990.
L’Entre-Images 2, Mots, Images rassemble des essais publiés entre 1988 et 1999. D’un livre à l’autre, le champ et l’insistance sont les mêmes – le changement de sous-titre suggérant, avec un infléchissement de perspective, la montée en puissance de l’ordinateur. Depuis l’apparition avec l’humain de deux niveaux de signes incompatibles, les mots et les images, il est la première machine susceptible de les traiter et de les transformer ensemble.
Chantal Akerman, Samuel Beckett, Maurice Blanchot, Jean-Louis Boissier, Christian Boltanski, Jorge Luis Borges, Filippo Brunelleschi, Léos Carax, James Coleman, Serge Daney, Gilles Deleuze, Danièle Dubroux, Victor Erice, Yervant Gianikian et Angela Ricci-Lucchi, Terry Gilliam, Jean-Luc Godard, Douglas Gordon, Gary Hill, Alain Jaubert, Thierry Kuntzel, Akira Kurosawa, Fritz Lang, David Larcher, Chris Marker, Christian Metz, Tony Oursler, Maurice Pialat, Alain Resnais, Jacques Rivette, Roberto Rossellini, Ridley Scott, Maurice Sendak, Josef von Sternberg, Jean-Marie Straub et Danièle Huillet, François Truffaut, James Turrell, Bill Viola, Jeff Wall, Wim Wenders, sont ici les principaux héros de cette suite et de cette aventure.
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Il y a quatre ans, à Censier, Raymond Bellour nous enseignait, à la suite de Foucault, qu’écrire (sur le cinéma, sur le reste) consistait essentiellement à essayer des mots. Ou à les user, ce qui revient au même. […]
À peu près au même moment paraissait dans la revue Trafic, qu’il codirige depuis sa création il y a huit ans, un long texte, repris dans ce florilège totalement homogène, intitulé « La Chambre », avec cette dédicace : « A Gilles, la pensée, l’affection ». Au-delà du clin d’œil (on voit bien de qui il s’agit, par ces deux mots que Deleuze a précisément essayés/usés), c’est l’écriture même de Bellour qui se trouve ici cristallisée, nommée. Une écriture qui a su, en trente ans, se transformer sans pour autant quitter ces deux pôles.
Ce qui a changé chez Bellour, probablement au contact de Deleuze, c’est l’abandon d’une analyse figée, fondée sur l’arrêt sur image (celle de la sémiologie) pour une écriture qui, tout au contraire, se saisit de leur mouvement, du passage des images, qui transforme leur caractère insaisissable en puissance : l’entre-images. […]
La pensée de Bellour est nouvelle, puisqu’elle réagit par trafics, rhizomes, hypertextes. Elle est saisi d’un mouvement qui ne se satisfait pas des catégories, des sites, qui attend toujours une mise en relation, du possible[…].
Les Inrockuptibles, le 7 avril 1999